Publié dans Editorial

Alarmant !

Publié le vendredi, 29 avril 2022

Alors que le pays se débarrasse progressivement de la pandémie de Covid-19, d'autres types de maladie plus anciens résistent et refont surface en mettant en péril la Grande île dans le cas où les responsables de la Santé Communautaires et les citoyens n'y prêteraient pas attention et ce de façon sérieuse.

Le dernier bilan officiel de la Covid-19 à Madagasikara du 16 au 22 avril fait état de 31 nouveaux cas, 17 formes graves et de zéro décès. La pandémie n'est définitivement pas derrière le pays mais d'ores et déjà on peut tout de même noter que Madagasikara a réussi à écarter le danger vital. Sous d'autres cieux comme la Chine, pays d'origine du Sras-Cov2, au Brésil ou en Inde, les responsables et le peuple ne sont pas encore au bout de leur peine. Mais pour notre gouverne, il fallait signaler ce regrettable cas. Le Conseil des ministres du 21 avril rapporte qu'on a dû jeter 800.000 doses de vaccins et pour cause, dans un pays comme le nôtre, la conservation des vaccins selon les normes strictes requises pose problème. Il est quasi impossible de garder les vaccins dans les Centres de Santé de Base (CSB II) répartis à travers l'île. Depuis le début de la pandémie, Madagasikara a reçu 4 millions de doses de vaccins, des milliers ont été détruits au fur à mesure où l'on se rapproche de la date limite. Une situation lamentable voire alarmante à laquelle les responsables étatiques se doivent de remédier dans l'avenir. On croit comprendre que la réticence des dirigeants à recevoir des vaccins y trouverait son origine. Bref, l'éclaircie actuelle dont nous espérions la continuité et la confirmation progressive sinon définitive dans l'avenir a permis au pays de s'avancer vers le déconfinement et de prendre des mesures courageuses telles l'autorisation des manifestations culturelles au grand public et l'ouverture des frontières. C'est déjà ça. Qui peut faire mieux !

Mais attention au danger de l'autosatisfaction béate ! Le péril des maladies « traditionnelles » ou classiques doit nous tous mettre en garde. Elles guettent en permanence les moindres failles ou défaillances pour sévir ! Elles résistent.

Le paludisme, vieux comme le monde pour les pays tropicaux comme Madagasikra, menace encore et toujours. La malaria court toujours ! Toutes les précautions sont à considérer en permanence surtout en direction des couches vulnérables.

La peste et le choléra, binôme infernal, de la mort, maladies de la pauvreté et de la main sale, dit-on, rôdent toujours dans les parages. Les épidémies de la peste et du choléra manifestent une puissance de résistance telle que les autorités sanitaires se trouvent souvent prises d'assaut. Madagasikara, l'un des pays d'Afrique où l'on en rapporte tous les ans des foyers de résurgence, doit déclencher dès maintenant les mesures préventives.

Le Sida, cette maladie du siècle … dernier, cramponne solidement. Quoiqu'on dise, le VIH/Sida demeure un danger public. L'OMS n'a de cesse de tirer la sonnette d'alarme. Certaines localités du pays, notamment les villes touristiques à l'image de Morondava ou de Mahajanga caracolent au premier rang des sites à risque. La ville de Mahajanga est classée zone rouge du fait de l'explosion du taux du VIH. Les autres villes comme Diégo, Toamasina ou autres encourent le même péril.

Alarmant, il faut bouger !

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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