Publié dans Editorial

Quoi qu'il en soit !

Publié le mercredi, 06 juillet 2022

On attend ! Psychose et anxiété se mêlent et envahissent le for intérieur des malagasy dans l'attente de l'aboutissement des négociations entre l'Etat malagasy et les Compagnies pétrolières fixant les nouveaux prix à la pompe. La sérénité et l'entrain à aller de l'avant cèdent le terrain à la panique. Bien avant que la « nouvelle » débarque, c'est déjà la confusion !

Une lourde et délicate responsabilité pèse sur la tête et les épaules de celui à qui le peuple malagasy a jeté les dévolus de son choix pour le diriger. Une haute et difficile mission que Rajoelina Andry n'a nullement pas le droit de rater. A ce titre, il dirige la réunion au nom de l'Etat malagasy mais en simultané représente les 25 millions d'âmes vivant, selon la volonté de Dieu, sur cette île.

D'aucuns savent que le débat s'annonce âpre dans la mesure où chaque partie défend, à sa manière, les intérêts qu'elle représente. Une éventuelle hausse des prix à la pompe impactera directement sur le système global de prix sur le marché. Laquelle hausse portera atteinte certainement sur la modeste et fragile bourse de chaque ménage. Mais également, sur tout le mécanisme économique du pays. Les opérateurs, quels qu'ils soient, subiront de plein fouet les conséquences directes et délétères des nouveaux prix exorbitants, s'il en est ainsi. L'atmosphère nationale, brûlée sur le vif du chaudron des foyers de tension d'ici et là, ne s'y prête guère à toute décision provoquant l'ire du peuple.

Au moins, quatre grands départements ministériels entrent en ébullition. Au ministère des Affaires étrangères, le personnel débraie, en bloc, sans service minimum, et ce pour réclamer certains droits auxquels il ne fléchit point. Une grève qui nuit à l'image de marque du pays du fait que des diplomates résidents au pays déplorent des manquements compromettant l'accomplissement de leur mission. Au ministère de la Santé, les internes des hôpitaux décrètent une grève sans assurer un minimum de service. Il arrive que l'entrée des gardes malades au portail principal fut perturbée. Ils revendiquent le règlement sans conditions de leurs dus. Au ministère des Transports, c'est le branle-bas ! Transport aérien, transport ferroviaire et transport terrestre montent au créneau et tordent le cou du patron du département. Sans vouloir entrer dans les détails des objets de grève, il faut signaler que ce ministère stratégique peine à calmer les inquiétudes frisant la nervosité des agents. Le milieu universitaire, l'éternel foyer de tension, couve toujours le séisme. Les paiements des bourses des étudiants ne sont pas sans problèmes. D'autres foyers de trouble se terrent quelque part. La moindre étincelle risque gros de faire exploser l'atmosphère.

Quoi qu'il en soit, la révision à la hausse des prix à la pompe est inévitable ! Les prix affichés actuels, gasoil 3400 et S/plomb 4100 Ar, ne sont plus d'actualité. Quitte à marcher sur la braise, les tenants de l'Etat ne pourront pas défiler. Il faut bien qu'ils assument leurs responsabilités. La vérité des prix dictée par les bailleurs traditionnels s'impose. Toutefois, Etat malagasy et compagnies pétrolières n'ont pas vraiment le choix de ne pas considérer les graves réalités du pays. S'il faudrait avaler la couleuvre, on le fera. Mais attention, que tout le monde soit responsable de ses actes !

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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