Publié dans Editorial

Une escalade de trop !

Publié le mercredi, 10 août 2022

Décidément, notre planète est-elle condamnée à se chamailler, à s’entretuer … ! Alors que la guerre en Ukraine qui l’oppose avec la Russie s’enlise, la tension entre la Chine et le Taiwan monte de plusieurs crans. Le géant de l’Europe de l’Est, la Russie, comptait avaler en une bouchée double la petite Ukraine mais la réalité sur le front en est tout autre ! Poutine croyait régler l’affaire en quelques jours ou quelques semaines mais finalement Zelenski parvient à lui tenir tête. Le petit poucet résiste face à l’appétit insatiable de l’ogre.

Et le reste du monde, du moins les pays dont le système économique dépend, de près ou de loin,  du commerce international en liaison avec les deux protagonistes, souffre au plus haut point. L’inflation gifle en pleine figure et ne ménage personne. Madagasikara, en plein effort de relance post-Covid, fait partie de ces pays victimes et éprouve toutes les difficultés pour s’en sortir.

Et voilà, un autre ogre menace d’avaler un autre petit poucet. Une escalade de trop qui portera gravement atteinte à l’avenir sinon à la paix et à la sérénité des habitants vivant dans ce « village » dénommé la Terre. L’autre géant de l’Est, la Chine, se prépare activement à « récupérer » dans le giron de son territoire continental l’autre petit pays la Taiwan. 

Taiwan, officiellement dénommée République de Chine (RDC), se sépara de la Chine continentale devenue communiste en1949. Et depuis, Taiwan doté d’un gouvernement et des Institutions propres à lui, existe en tant qu’Etat indépendant et souverain et siège aux instances des Nations Unies, en particulier le Conseil de Sécurité, au nom de la Chine. En 1971, la majorité des Etas membres de l’Assemblée Générale de l’ONU reconnait la République populaire de Chine (RPDC). De fait, la RDC fut exclue et la RPDC prend sa place en sa qualité de membre permanent de Conseil de Sécurité. Toutefois, quatorze Etats membres sur les 193 que comptent les Nations Unies continuent de reconnaitre la RDC. L’Union Européenne et les Etats Unis reconnaissent la République de Chine comme Etat. Mais, la Chine continentale (RPDC) revendique toujours Taiwan comme partie intégrante de son territoire. Elle le considère comme une « simple province » de la RPDC. Une position que Taiwan refuse catégoriquement. Et la RPDC ne cesse de manifester ses ambitions. Certains pays occidentaux, partenaires à la cause de la RDC ne cachent pas, eux aussi, leur soutien indéfectible au grand dam du géant à côté.

Depuis que la Russie envahit l’Ukraine et cela pour « annexer » de nouveau l’ancienne république socialiste du temps de l’URSS à son ancien grand territoire, le démon de l’appétit insatiable de l’ogresse, la Chine, ne jure qu’à une chose avaler le petit poucet Taiwan. La Chien ne cesse de gonfler le torse et montrer ses biceps et ces pectoraux. Des manœuvres militaires très menaçantes s’opèrent dans les zones limitrophes du territoire taïwanais. Une escalade de gestes de provocation que la Chine continentale gesticule dans un seul but : faire savoir sa volonté de reprendre sa « province ».

Certainement, une guerre de plus ira corser davantage la situation dans le monde. Les pays vulnérables comme le nôtre auront fort à faire pour surmonter les impacts pervers.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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