Publié dans Editorial

Des inquiétudes non fondées

Publié le jeudi, 02 février 2023

Et revoilà, la France reste la France ! La France dicte. La France moralise. La France interpelle ! Depuis le 6 août 1896, date d’annexion de la Grande île, à l’issue du vote de l’Assemblée nationale française, la France reste la même. Une France dominante, imposante, moralisatrice, donneuse de leçons, etc.  Et on se donne le plaisir de ressasser à tous les coups, à tort ou à raison, les termes « les relations historiques et économiques profondes entre la France et Madagascar ».

Et on rappelle à chaque occasion que « la France est le premier partenaire économique de la Grande île ». Il est grand temps qu’on recadre ces « termes de référence » désuets qui incarnent la relation entre les deux d’il y a 130 ans par des termes vrais suivants « relation de vassalité historique » et de « partenariat économique imposé ».

Des élus parlementaires français se sentent inquiets et interpellent le Gouvernement français sur la situation à Madagascar en cette période délicate qui précède les élections dans le pays et sur les élections elles-mêmes risquant, dit-on, d’impacter sur la stabilité.

Le député français Bruno Fusch, MoDem et indépendant, de la 6ème circonscription, du Haut-Rhin, interpelle la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, en pleine session de l’Assemblée nationale, là-même où l’on avait voté l’annexion de Madagasikara le 6 août 1896, en ces termes, entre autres, « les inquiétudes sont vives sur la stabilité de Madagascar dans les perspectives des élections présidentielles et des élections locales qui auront lieu en 2023 ». Et il rappelle les liens historiques profonds entre les deux pays comme étant la raison d’être de ce rappel à l’ordre ou de cette interpellation. En fait, il attire l’attention du Gouvernement français sur les dispositions à considérer.

Etienne Blanc, sénateur de son état, a le même avis de son confrère de l’Assemblée nationale en interpellant le même membre du Gouvernement en charge de l’Europe et des Affaires étrangères, en reprenant, mot pour mot, les termes de Bruno Fusch et ce dans le souci de sauvegarder la stabilité politique de la Grande île en cette veille des échéances électorales. Le sénateur Etienne Blanc émet des réserves sur les préparatifs et la bonne tenue de ces élections en vue pour cette année 2023.

Fait bizarre, ces deux parlementaires qui se disent inquiets sur la stabilité politique à Madagascar épousent par des mots et termes particulièrement les mêmes avec les charges que l’Opposition locale véhicule contre le régime Orange. Serait-il un coup de pouce en faveur d’un certain Ravalomanana sinon de Rajaonarimampianina ?  Le jeune président malagasy Rajoelina dérange-t-il ? 

La France est-elle en bonne position de dispenser des cours de morale sinon de leçon politique ? La démocratie à la française inspire-t-elle réellement le modèle à suivre ? C’est à voir !

Rien qu’à voir de près comment le Gouvernement français gère le rejet des Français de la réforme de la retraite. Il veut l’imposer coûte que coûte. Comment la France justifie-t-elle sa position rétrograde et illégale vis-à-vis de la rétrocession légitime et reconnue des Iles Eparses à Madagasikara.

Le pays est reconnaissant des inquiétudes des parlementaires français seulement elles sont dénuées de fondement en raison de l’indépendance et la souveraineté de Madagasikara.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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