Publié dans Editorial

Tsunami !

Publié le mardi, 21 février 2023

Un cataclysme d’une puissance jamais atteinte secoue le Gouvernement. Un vent violent de la trempe du tsunami du 26 décembre 2004 à Sumatra, en Indonésie, balaye certains  des membres du Gouvernement Ntsay Christian. 

Un cinquième ou sixième et dernier (peut-être) remaniement a eu lieu à Ambohitsorohitra ce lundi 20 février. Huit nouveaux ministres ont fait leur entrée dans l’équipage. Il s’agit d’une équipe de combat prête à descendre sur terrain sinon rejoindre la ligne du front. Rajoelina Andry, le Chef de l’Etat, arbore avec détermination une tenue de combat. Etant un chef de guerre, il compte foncer sans attendre et attaquer sans complaisance le mal qui mine le pays. L’insuffisance alimentaire figure au premier plan ou la première cible à maîtriser. En fait, l’autosuffisance alimentaire  se trouve sur la ligne de mire principale de cette nouvelle cuvée. Matériellement, il reste cinq à six mois à Rajoelina pour traduire en actes concrets à ses engagements prévus dans le Velirano. Les membres du nouveau Gouvernement, bien que le Président de la République, candidat à sa succession, démissionne de sa fonction comme le stipule la Constitution, eux (les ministres), ils restent en place et continuent à assumer pleinement leurs responsabilités. 

Personne, au sein de l’Exécutif, n’a aucun droit d’échouer. Le maintien ou le remplacement au sein du Gouvernement se justifie par la compétence et la crédibilité de chacun dans l’accomplissement de la mission  qui leur est confiée. Les profils académiques et techniques correspondant au portefeuille de chaque heureux élu (maintenu ou nouvellement nommé) ont été bien étudiés sinon calculés en fonction des résultats attendus. Bradés de diplômes mais aussi pratiquement trempés par le feu des épreuves, les ministres seront à même de faire aboutir aux objectifs visés.

Le Chef de l’Etat et le Chef de Gouvernement n’ont pas le choix autrement que parvenir à bout de leur peine. Leur marge de manœuvre étant restreinte, vu les enjeux et les défis à relever, le Président Rajoelina Andry et  le Premier ministre Ntsay Christian sont condamnés à réussir.

Une électorale comme c’est le cas présentement, constitue toujours pour les dirigeants en place qui, à juste titre, aspirent à continuer le chemin, une année de tous les dangers. Une année délicate au cours de laquelle les tenants du pouvoir marchent sur des œufs.

Le binôme Iavoloha – Mahazoarivo se trouvait dans l’obligation de faire table rase sur certains départements. Des brebis galeuses, éclaboussées par des scandales de tout genre, cèdent forcément leurs portefeuilles à des éléments nouveaux capables de rehausser la confiance du régime auprès de l’opinion. Le tsunami n’était pas un caprice mais plutôt une contrainte à laquelle Rajoelina ne pouvait plaisanter. A un certain moment, observateurs et simples citoyens craignent le pire. On avait l’impression que le régime Orange vogue à la dérive. Scandales de corruption, déboires sentimentaux pour ne pas le dire sexuels ou autres malversations salissent le régime. Vrais ou faux ! De toute manière, une fois balancés sur la place publique, ce sera un exercice de grand écart de les effacer dans les esprits des gens. Le pays a besoin d’une équipe intègre et digne de respect et aussi capable de concrétiser les promesses tenues.

Rien de plus normal si le maître des lieux a choisi la manière forte pour tout remettre en ordre.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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