Publié dans Editorial

Gare à la provocation !

Publié le dimanche, 16 avril 2023

Le « communiqué du 31 mars » sème la déroute. Il provoque des vagues d’indignation pour les uns, de délires pour d’autres, d’insultes pour certains et d’un sentiment d’apaisement pour la majorité … silencieuse. Le maintien de la paix et de l’ordre relève d’une responsabilité délicate. Un homme d’Etat, le vrai, n’a pas droit à transiger avec. Dans la plupart des cas, des mesures courageuses et impopulaires  s’imposent.

Le ministre de l’Intérieur Justin Tokely, au nom du Gouvernement, de l’Exécutif, communique à l’intention du public notamment aux formations politiques de toutes tendances qu’elles soient  sur l’interdiction de tout attroupement, toute réunion ou tout meeting à caractère politique sur la place publique et cela pour préserver l’ordre public surtout en cette veille de l’échéance électorale. Toutefois, les réunions peuvent se tenir dans des espaces clos. C’est un impératif de sureté pour assurer et garantir la paix civile et la sérénité du pays.

Ravalomanana Marc, l’éternel impétueux et révolté, et son parti TIM s’insurgent et s’entêtent à passer outre. Champion attitré de l’arrogance envers la loi en vigueur, Ravalo, l’ancien Chef de l’Etat, viole avec un certain plaisir les dispositions étatiques afin de préserver l’ordre. Non seulement, il s’arroge le « droit » de se moquer des consignes établies mais il s’amuse à provoquer les Forces de défense et de sécurité (FDS) déployées sur terrain pour justement garantir le maintien de l’ordre. L’ancien exilé de l’Afrique du Sud s’accroche à son titre d’ancien Chef d’Etat pour défier l’Etat. Certes, ce « titre » lui octroie de certaines prérogatives sinon certains privilèges mais nullement le droit à fouler aux pieds la loi du pays. Faudrait-on lui rappeler que personne n’est, dans un Etat de droit, au-dessus de la loi à même le Président en exercice, le locataire d’Iavoloha en place de surcroit un ancien Président de la République. On n’est pas, veuillez le rappeler, dans une République bananière !

Le récent incident de Manjakandriana déchaine des indignations des usagers de la route nationale 1 (RN 1) qui ont dû subir les incuries du président du TIM. Un acte de provocation ou d’insulte contre le pouvoir et le peuple. La circulation a été bloquée pendant au moins deux heures de temps. Inutile d’évoquer ici l’importance de cet axe (RN 1) dans la vie du pays. Il s’agit ni moins ni plus d’une prise d’otage des intérêts supérieurs des Malagasy dont l’objectif n’est plus un secret à personne. Mais quel gâchis !   

A travers les gestes de provocation, Ravalo compte pousser les Forces de l’ordre à commettre des actes irréparables pouvant ternir l’image du régime vis-à-vis de  la population et aiguiser les mécontentements  ainsi que le sentiment de rejet des gens. En effet, fous de rage, les usagers de ce grand axe n’ont pas pu retenir leur indignation.

A ce rythme, l’ancien Chef d’Etat aurait à confronter à une mauvaise surprise. L’avenir risque de lui réserver un lendemain qui déchante. Etant un candidat potentiel affiché en novembre et de par ses faits et actes, Ravalo ne récoltera que du vent et de la fumée. Une défaite cuisante et déroutante ! On ne peut pas confier l’avenir de tout un peuple à un adulte qui se conduit comme un petit garçon révolté de huit ans.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Session incertaine
    Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances. Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely. Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent.

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