Publié dans Editorial

Dernière valse

Publié le mercredi, 07 juin 2023

Le grand bal de la Cour tire à sa fin. Le chef d’orchestre annonce le ton et donne le coup d’envoi pour une dernière valse à travers une ballade sur un air de Chopin. Et tout le monde se précipite sur la piste ! Certains cavaliers apparemment jeunes veulent bien prolonger la fête. D’autres, d’un âge avancé et avec le poids des ans, s‘essoufflent et doivent en dépit de tout s’arrêter.

 Le pays se dirige vers un crucial scrutin et s’apprête à choisir celui ou celle qu’il juge apte à conduire le peuple malagasy vers l’épanouissement. Donc, un rendez-vous de l’histoire où chaque citoyen en âge de voter élira le futur Maître des céans à la magistrature suprême de la Nation. Le chef d’orchestre qui va incessamment  annoncer le ton donnera d’un moment à l’autre le coup d’envoi et le grand bal débutera. Chose bizarre, certains « cavaliers » se trouvent déjà sur piste. Parmi eux, il y en a qui fera certainement, vu son âge, sa dernière danse sinon sa dernière valse.

Marc Ravalomanana, ancien patron de l’empire du lait (TIKO), l’ancien Chef d’Etat, président fondateur du parti TIM se prépare activement à s’aligner dans les starting-blocks. Si sa candidature revient à être confirmée, ce sera apparemment sa dernière « course », sa dernière danse autrement dit sa dernière valse.

En effet, né le 12 décembre 1949 (Antananarivo), il aura 74 ans durant l’élection présidentielle. Si la chance lui sourit et que le bon vent l’accompagnerait, le conditionnel étant de rigueur, vers le Palais d’Etat, il ne pourra pas faire pleinement qu’un seul mandat. En 2028, il aura 79 ans, ce sera un peu difficile pour lui de rempiler. Car, en 2029, le début du second mandat, à 80 ans, c’est un peu difficile.

Au cas où il récidiverait, le même revers qu’en 2018, c’est pratiquement impossible pour lui de re-tenter la chance, l’ultime, en 2028. A 80 ans, les facultés intellectuelles et physiques sont nettement limitées.

Justement, compte tenu de cette réalité que personne, à même Ramose, ne peut pas nier, le prétendant potentiel au trône du palais d’Atsimondrano, multiplie les efforts afin de rassembler autour de lui toutes les chances. En l’espace d’un an, Ravalo a fait le tour de la Grande île et cela pour mobiliser et rameuter la base, dans le but de sensibiliser et de convaincre les réticents même au sein de son parti. L’ancien locataire a sillonné les 22 Régions pour, dit-on, organiser des congrès régionaux. Et le 1er juillet prochain ce sera le tour du Congrès national du TIM. Le candidat officiel du parti sera enfin connu. Mais personne n’est pas dupe, c’est un secret de Polichinelle, ce sera bel et bien Ravalomanana Marc. En dépit de son âge avancé, il n’est pas question pour Ravalo de laisser passer pour ne pas tenter sa dernière … chance.

Cet entêtement de Ramose à occuper le premier plan au sein du parti indispose certains dirigeants ou élus du parti. Ces derniers arguent qu’il est temps pour  Ravalo de s’éclipser pour donner la chance aux jeunes loups qui risquent bien d’ébranler le microcosme vers une recomposition de la classe politique. Mais l’ancien Président ne veut rien savoir.

Il tient mordicus à danser sa dernière valse.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Session incertaine
    Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances. Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely. Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent.

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