Publié dans Editorial

Présidentielle : pas sérieux, s’abstenir !

Publié le lundi, 28 août 2023

Une tentative réelle de secouer le cocotier  ou une démarche visant à faire du buzz ? La question se pose avec la candidature annoncée d’une dame à l’élection présidentielle malgache prévue en novembre prochain. Si tout laissait au début penser à une candidature sérieuse, La composition de son staff de campagne et ses actions auprès de la Haute Cour constitutionnelle remettent fortement en doute la crédibilité et le sérieux de sa démarche. 

En effet, après avoir annoncé à grand renfort de communication son intention de briguer la magistrature suprême du pays, la semaine dernière, cette dame a également présenté son staff pour la course à Iavoloha dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. Un staff très réduit qui ne compte qu’une poignée de personnes, d’une part, et dont la qualité des membres est d’autre part remise en cause, notamment le directeur de campagne, un personnage haut en couleur, qui se fait surtout connaître en mal plutôt qu’en bien. Un staff réduit qui éveille des doutes quant à la capacité de cette ex-candidate à la Mairie d’une Commune de la périphérie sud de la Capitale, à gérer une campagne présidentielle de manière professionnelle. 

En ce début de semaine, la dame a de nouveau refait parler d’elle en rameutant la presse du côté de la Haute Cour constitutionnelle, où sont reçues pour les prochains jours, les candidatures des prétendants à Iavoloha. Alors que les gens des médias s’attendaient ainsi à assister au dépôt de dossier de candidature de cette personnalité, celle-ci a surpris. En effet, non seulement elle n’a pas déposé de dossier, mais a également adressé une lettre aux juges au sein de la HCC où elle pose la question de savoir si toutes les conditions sont remplies pour la tenue de la course à la magistrature suprême du pays. Pince sans rire. De nouveau le sérieux de la candidate déclarée et son équipe en prennent pour leur grade. En effet, toute personnalité sérieuse saurait que l’organisation des élections est de la compétence de la Commission électorale nationale indépendante. Par ailleurs, il faut souligner que cet organe d’Alarobia, à travers ses communications, ces dernières semaines, a déjà donné toutes les assurances que l’élection va se tenir.

En tout cas, il faut que cette candidate, son staff et les autres éventuels candidats prennent en compte qu’une élection présidentielle est quelque chose de sérieux.  Aussi si l’objectif est réellement de tenter de ravir Iavoloha, il faut cesser de remettre en question le processus électoral et arrêter de détourner l’attention des enjeux réels qui concernent le pays. A l’instar des autres états-majors politiques qui se sont mis en branle, l’heure devrait être aux préparatifs du marathon qui s’annonce, pour tout candidat qui se dit sérieux.  Le pays n’a pas besoin de personnes venues amuser la galerie plus qu’autre chose.

 

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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