Publié dans Editorial

L’envers du décor

Publié le jeudi, 22 février 2024

A l’international, Madagasikara brille de mille éclats ! De Dubaï tout comme à Addis-Abeba, grandes Capitales des pays amis, la prouesse démocratique de Madagasikara rayonnait à travers le monde entier. Une élection cruciale sans incidents majeurs à la rigueur peut-être des anicroches qui n’affectent pas l’allure générale du scrutin. Une alternance en douce qui n’a rien à envier des pays à longue tradition républicaine et démocratique bien trempée. En somme, une stabilité exemplaire dans tout le continent. En fait, l’Afrique agitée et bousculée par les sautes d’humeur des colonels qui s’émancipent des casernes pour s’emparer du pouvoir, a besoin d’une telle prestation de l’un de ces Etats membres et pour la nécessité d’un repère. A Dubaï et Addis-Abeba, le Chef de l’Etat Rajoelina a été accueilli comme un héros. Une star applaudie par ses pairs grâce à sa réélection dans le cadre d’une réélection reconnue et acceptée de tous. On se bousculait à lui tendre la main pour le féliciter.

Seulement voilà, l’envers du décor choque. Il ne faut pas qu’on se cache le visage. L’intégrité morale et l’honnêteté intellectuelle nous obligent à voir en face la réalité parfois déroutante.  Certainement, nous avions décroché le championnat  … continental ou régional en termes de démocratie électorale et de stabilité mais en même temps nous avions obtenu le triste record continental (également) de saleté en référence de la Capitale malagasy. En effet, Antananarivo a été reconnue comme la Capitale la plus sale par rapport à d’autres Capitales  du continent africain et bien évidemment pour le reste de la plupart des Capitales des pays du monde. Une douche froide pour tout le pays. Antananarivo qui est la vitrine de la Grande île montre ainsi un visage très peu recommandable. Du haut de mes 75 ans révolus, je ne souviens pas en toute humilité d’avoir vécu ou plutôt subi une telle humiliation pour une telle insalubrité. Certes, la situation de la Capitale n’était pas si brillante que ça durant les régimes précédents seulement la ville descend, tout de même, trop bas. Sans parler à d’autres records comme la misère, la corruption, l’anarchie et bien d’autres. De toute façon, ce triste constat relatif à la situation intenable de la propreté ou de la saleté, c’est selon, de la cité des Mille incarne l’état général du pays. Faut-il rappeler que Madagasikara fait partie des cinq pays les plus pauvres du monde. Un autre sombre record qui nous fait rougir de honte devant tout le monde. C’est malheureux de notre part de le révéler sinon le répéter pour la énième fois mais c’est la réalité. 

Le nouveau président de la délégation spéciale (PDS), dont la nomination se fait attendre désespérément, aura fort, très fort, à faire pour tout remettre en ordre dans cette pauvre et malheureuse Capitale. Eh oui, il doit avoir l’épaule large et les reins solides. Certains supposent que le PDS devrait être doté d’un pouvoir élargi. Une coudée franche afin que la « perle rare » jouisse d’une marge de manœuvre suffisante.  

Serait-il un délire de bagnard de rêver un jour l’avènement d’un Madagasikara brillant dans tous les domaines. Que tous les efforts accomplis apportent leurs fruits !

Pour le moment, unissons nos efforts.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Soit !
    On y est. C’est officiel, la société nationale d’eau et d’électricité, la JIRAMA, Jiro sy Rano Malagasy, a son directeur général, Ron Weiss. Laissé vacant durant au moins trois ans, le poste de DG trouve enfin son titulaire. Israélien de nationalité, ingénieur de formation sortant d’un Institut supérieur de Tel-Aviv, Ron Weiss n’est pas un novice dans la gestion des ressources énergétiques. Ayant dirigé pendant 27 ans la société d’énergie de son pays (Israël Electric Company) et 6 ans à la tête du Rwanda Energy Group, Ron Weiss est un aguerri des situations difficiles et compliquées.La JIRAMA n’est pas à sa première tentative de recourir au service des expatriés sinon des experts étrangers, afin de voler à son secours. Jusqu’à présent, les tentatives n’ont pas donné les résultats escomptés. En effet, entre 2005 et 2009, à l’époque du régime TIM de Marc Ravalomanana, dans le cadre du contrat avec Lahmeyer…

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