Publié dans Editorial

Le chemin du filet

Publié le jeudi, 18 avril 2019

Les grandes formations européennes de football s'affrontent, en ce moment, dans les phases éliminatoires des coupes tant au niveau national qu'européen. En France, les équipes de la Ligue 1 disputent à mort les meilleures places pour  la fameuse et légendaire Coupe de France. Et on y va de grosse surprise à la débâcle. Quand un PSG se fait étriller par 5 buts à 1 par une « équipe de province » Lille, il y a de quoi s'étonner ! En Europe, à l'UEFA, les âpres matches éliminatoires  comptant pour le championnat européen battent leur plein et arrivent à leur terme. En général, la hiérarchie est respectée. Les grandes équipes comme les Barça ou les Ajax trouvent toujours l'opportunité de faufiler pour se frayer un itinéraire vers le chemin du filet.

A Madagascar, le Barea (zébus) se prépare activement pour affronter sa toute première participation à la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations en Egypte au mois de juin prochain.

Il n'est pas trop tôt ni trop tard d'évoquer le cas de notre équipe nationale. On dit souvent que le football est le sport-roi si le sprint de 100 mètres est la reine de l'athlétisme. D'aucuns n'ignorent que le sport, bien soutenu et entretenu, contribue à rehausser la dignité et la fierté d'un pays. La Jamaïque n'est qu'une minuscule île perdue sinon oubliée dans l'immensité des océans mais grâce au sport, elle se range fièrement dans les rangs des grands de ce monde. Usain Bolt, le Jamaïcain multi-médaillé d'or des Jeux Olympiques et multiple champion du monde incontesté du sprint, conduit son petit pays vers le sommet de la gloire.

Depuis la chute de la 1ère République, notre équipe nationale (Club M ou Barea) peine à se hisser parmi les grands du Continent noir. Madagascar essuie des échecs répétitifs presque à tous les rendez-vous internationaux sous-régionaux de l'Afrique de l'Est. Nous n'avions jamais pu réussir à franchir le Canal de Mozambique. L'arrivée du coach allemand Peter Schnittger dans les années 80 changea la donne. Le Club M pouvait faire trembler les ogres du football tels le Cameroun, le Nigéria ou l'Egypte. Mais quand l'Allemand devait quitter malgré lui son poste pour des raisons obscures, ce fut la rechute et ce jusqu'aux enfers !

Nicolas Dupuis, le manager français, quand on lui a donné la carte blanche, remonte la pente jusqu'à réussir … l'impossible, à savoir, la qualification de Madagascar aux finales de la CAN en Egypte. Et les footeux commencent à « oser » espérer sur l'avenir de ce sport-roi.

L'avènement d'un jeune dirigeant au sommet de l'Etat conforte l'espoir de tous. Le sport figure, en très bonne position, dans les Velirano (Acte 13 alinéa 4) du Président Rajoelina. Il s'engage à redonner la place qu'il mérite, le sport, à travers les grands efforts de développement du pays. Le nouveau ministre du Sport ne ménage point les efforts pour traduire en actes les promesses du Chef de l'Etat. Jamais le sport malagasy ne dispose autant d'opportunités et ce pour battre, enfin, de l'aile !

D'ores et déjà, la chance d'espérer pour que notre Barea retrouve la gloire est permise. A nous tous de soutenir notre onze national et lui offrir l'occasion de se frayer vers le chemin du filet.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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