Publié dans Editorial

Vote utile

Publié le jeudi, 16 mai 2019

Le pays navigue, en ce moment précis, en haute mer, en pleine période électorale. Quelque 800 candidats aux postes de députés parcourent monts et vallées à travers le pays pour tenter de convaincre voire séduire le peuple électeur sur le bien-fondé de leurs décisions de se porter candidats et le sérieux de leurs démarches. A mi-chemin de cette course folle pour siéger à Tsimbazaza, il est grand temps de consacrer « quelques lignes » à l'intention de nos prétendants au Palais de l'Assemblée nationale (AN). Quelques réflexions qui méritent attention ! Ce n'est pas toujours qu'on s'adresse directement aux concurrents à une course dont l'importance et les enjeux en cours ne sont plus à démontrer ni à expliciter.

 

Quelque part dans les « Proverbes », ce précieux livre du Grand Roi sage Salomon dans les Saintes écritures, il est dit que « mieux vaut s'adresser à un sage (sensé) pour lui montrer le droit chemin plutôt que de conseiller un insensé ! »

Des précisions utiles relatives au recadrage de la campagne s'imposent. Elles se dirigent essentiellement aux candidats soumis par la plate-forme présidentielle aux appréciations des électeurs pour le 27 mai. Le thème focal qu'il faut exploiter et insister pour en donner de plus amples détails auprès du public présent réside sur l'idée d'un « vote utile ». Les candidats  responsables et non démagogues (mpanao ronono an-tavy) apportent des éléments d'explication aux votants que l'essentiel des tâches qui incombent aux élus du Parlement se concentre sur l'adoption des projets de lois soumis par l'Exécutif ou par ailleurs la confection des projets de loi utiles à la Nation que l'Exécutif devra mettre en application. En dehors de ce cadre, il n'y a que de leurres. Chaque candidat endossant la couleur de l'IRMA (Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina) doit faire nettement attention à ne jamais tomber dans les pièges de folles promesses. Par contre, il doit jurer publiquement devant le peuple (Velirano) qu'il ne trahira jamais le leader de la Révolution Orange, fondateur de l'Initiative pour l'émergence de Madagascar (IEM) et surtout Chef de l'Etat et qu'il fera de son mieux pour l'accompagner. Il ne sera pas uniquement tenu de respecter stricto sensu le « mandat impératif » mais c'est par conviction et fidélité vis-à-vis du peuple.

Qu'il soit clair et entendu donc qu'un député ne dispose aucun programme individuel ou personnel. Non seulement, il n'est pas habilité, en tant que tel, à faire ou faire exécuter un quelconque service encore moins des travaux mais aussi il n'a pas honnêtement les moyens à sa disposition pour ce faire. Seul le Gouvernement ainsi que les responsables à l'intérieur de  la structure décentralisée ou déconcentrée sur terrains représentant l'Etat ont la faculté et le pouvoir d'agir ainsi. Certes, le parlementaire pourrait soumettre auprès de l'Exécutif ou bien à ses représentants locaux des propositions de travaux ou autres contribuant à améliorer les conditions de vie des citoyens électeurs de sa circonscription. Il peut aussi à l'occasion transmettre les souhaits du « vahoaka » auprès des autorités compétentes mais il doit s'en tenir là !

Somme toute, le candidat responsable concentrera ses efforts à convaincre son électorat à confier son choix pour un vote utile. Un vote dont la finalité sert réellement les intérêts majeurs du pays.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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