Publié dans Editorial

Urgence prioritaire

Publié le jeudi, 06 juin 2019

Priorité absolue. Dans le code de la route, on cite des véhicules dits « prioritaires » tels que les ambulances en service, les trains ou encore le cortège officiel réservé aux chefs d'Institution (le Président de la République ou Premier ministre). En vertu de leur statut particulier, le code leur attribue le privilège de la priorité absolue. A travers le Velirano, Rajoelina Andry Nirina, le Chef de l'Etat, accorde une importance prioritaire à la lutte contre l'insécurité. Il s'agit selon lui d'une priorité absolue. Aucune autre activité ne pourra se faire sans un minimum de sécurité devant aboutir normalement vers un minimum de sérénité ou de paix sociale. Dans la campagne comme en ville, il est pratiquement impossible de se livrer à des activités productrices ou à d'autres activités professionnelles dans une ambiance de psychose aux attaques meurtrières des dahalo ou des bandits armés. Durant les cinq dernières années, le phénomène dahalo et celui voué au banditisme d'une atrocité barbare a pris une ampleur telle que les autorités civiles et militaires se sentent débordées. D'après certaines analyses d'observateurs avertis, cette situation malheureusement inédite découle de l'emprise sans précédent de la corruption au sein du système du pouvoir à l'époque du régime HVM.

Les secteurs clé de l'administration, notamment la Justice et les Forces de défense et de sécurité, sont particulièrement infestés de ce « virus ». Une véritable et terrible gangrène qui menace sérieusement le « Corps » de l'Etat. Le Chef de l'Etat, de l'époque, Hery Rajaonarimampianina se fit entouré de « fauves », des prédateurs  insatiables.  La population n'accordait plus la moindre confiance à leurs dirigeants. Ni la Justice ni la Gendarmerie ou la Police ne leur inspire plus crédit si minime soit- il ! Les citoyens préféraient régler eux-mêmes, à leur manière, les problèmes qui touchèrent leur vie quotidienne. Ainsi, les vindictes populaires gagnent sauvagement du terrain. Le nouveau régime sous la houlette du jeune Président Rajoelina, entend donner un nouveau souffle au pays. Ainsi, le Chef de l'Etat entouré de ces  nouveaux collaborateurs se décide  courageusement de relever le défi à commencer par la bataille sans merci contre la corruption. Il tente de redorer le blason de l'administration suffisamment terni par les incuries des barons aux cravates bleues. Tous les gros bonnets du « système maudit » de l'ancien régime seront tous  traduits devant la Justice. Personne  ne peut plus se prévaloir d'être au-dessus de la loi. Le régime IEM ne tolère point toutes malversations de quelque nature que ce soit ! Toutes les mesures fussent-elles draconiennes ou sévères sont de mise. Il faut que les contribuables puissent retrouver leur compte à travers tous les efforts consentis. La Loi de Finances rectificative (LFR) 2019 a été conçue selon les exigences de cette urgence prioritaire c'est-à-dire le rétablissement de la sécurité et de la confiance du peuple vis-à-vis des tenants du pouvoir. Un train de mesures entrant dans le cadre d'une austérité stricte accompagne les grands axes d'action.  Le Président n'hésite pas d'ordonner de procéder à des coupes budgétaires dans les départements ministériels.  Les Institutions dont l'utilité immédiate n'est justifiée feront l'objet de restriction concernant leurs dépenses de fonctionnement. Le cas précis du Sénat illustre le bien-fondé des dispositions prises. L'urgence prioritaire décrétée par le régime n'est pas négociable.
 Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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