Publié dans Editorial

Bien parti !

Publié le dimanche, 23 juin 2019

Barea avec un score honorable de 2 à 2 face à la Guinée se trouve sur la bonne voie. Un match nul que les poulains de Dupuis vont capitaliser pour défier d'autres prétendants censés être favoris. Outsider et n'a pas honte de l'être, les sociétaires du Barea foncent. Pour une toute première participation aux joutes footballistiques continentales, les éléments de Faneva Ima impressionnent. Evidemment, l'équipe nationale guinéenne avec qui Barea devait rencontrer, en Groupe B, pour le premier match, relève d'un niveau technique assez abordable par rapport aux grandes équipes africaines mais la prestation de notre onze national n'a point démérité. A en suivre de près le match de samedi, il fallait quand même reconnaître que Barea sut déjouer les pièges de l'adversaire dont certains parmi les joueurs évoluent dans des équipes de prestige telles le Liverpool.

 

 

Le Français René Dupuis, en dépit des moyens relativement modestes réussit à marquer le coup. Espérons que ce magicien du football continuera à livrer les recettes magiques. Nous sommes sans savoir que Madagasikara n'a jamais eu l'honneur de mettre les pieds à des compétions de haut niveau du genre finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN). Peter Schnittger, le coach allemand, parmi les rares entraîneurs qui ont pu faire parvenir l'équipe nationale, le Club M, à des étages honorables n'a jamais pu franchir le Rubicon. Le Club M toisait aisément les géants des Pharaons d'Egypte ou des Jeunesses Eléctronic Tizi-Ouzou (Tunisie). A partir du moment où les dirigeants politiques de l'époque voulaient dicter leurs caprices, l'entraîneur allemand abandonnait. Schnittger dénonçait la mainmise du pouvoir politique dans le domaine du sport notamment l'équipe nationale.

Les hommes du pouvoir étatique persistaient à s'immiscer dans la gestion technique, plus particulièrement, concernant la composition de l'équipe devant participer à des compétions internationales. Ils imposaient des facteurs politiques ou régionaux qui n'ont rien à voir avec le sport, dans le choix des athlètes ou des joueurs ou les membres de délégation. Le fameux contingentement régional ainsi que le critère politique partisan primaient. Des maladresses compromettantes auxquelles les barons du régime ne voulaient entendre. En fait, les dirigeants des régimes successifs en place furent le principal blocage de l'essor du sport à Madagasikara. Ils fourraient leur nez là où il ne fallait jamais faire et ignoraient le besoin du sport national. C'est le dernier des derniers de leurs soucis. Aucun des régimes précédents du pays ne disposait d'un programme sérieux pour le développement du sport, en général, du football en particulier, le sport-roi ! La Grande île subit à tous les coups le bérézina. Des défaites que les 25 millions de malagasy durent endurer à chaque fois que l'équipe nationale affronte des adversaires de la région. La Fédération nationale malagasy du Football (FMF) n'avait pas pu récolter que des échecs. L'élection d'Ahmad au poste de président de la Confédération africaine du football (CAF) relève du miracle « mon ami ».

René Dupuis, le messie du football malagasy, est intransigeant. Il rejette toute interaction du pouvoir politique dans la gestion technique, en particulier, la composition des joueurs à l'équipe nationale.

En ce qui concerne le sport, la position du Président Rajoelina ne prête à aucune ambigüité. C'est l'une de ses priorités. Barea est bien parti pour aller loin !   

Ndrianaivo

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Andry Rajoelina sur la JIRAMA - « Aucune privatisation en perspective »
  • Carburant frelaté - Des groupes électrogènes de la JIRAMA mis hors service dans le Sud-Ouest
  • 45e Sommet de la SADC - Madagascar entend marquer les esprits
  • Société civile - « Mahitsy Fijery », une nouvelle sentinelle citoyenne pour Antananarivo
  • Procureur général près la Cour d’appel -La vigie de l’action publique
  • Investissements - Mamy Ravatomanga répond à ses détracteurs
  • Crânes du Roi Toera et ses guerriers - Retour au pays au mois août
  • La société civile à la France - La restitution des îles Eparses est une question de dignité, de justice et de droit inaliénable  
  • Baccalauréat 2025 - Un dispositif de sécurité drastique mis en place
Pub droite 1

Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

A bout portant

AutoDiff