Publié dans Editorial

Bonne performance

Publié le lundi, 29 juillet 2019

C’est acquis ! Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a donné son feu vert pour le décaissement de la 5ème tranche au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC). Un aboutissement prévisible si l’on tenait compte de l’optimisme affiché par le représentant du FMI à Madagascar, Marc Gérard, le 24 juillet dernier. Ce jour-là même, le CA du Fonds a accordé le décaissement tant attendu avec effet immédiat d’un montant de 43,4 millions de dollars selon le Communiqué officiel de la partie malagasy. Rappelons que lors de la 4ème tranche, la Grande île avait bénéficié d’un décaissement d’un montant de 31,4 millions de Droit de tirages spéciaux (DTS) soit l’équivalent de 43,8 millions USD. Une mission d’évaluation du FMI au titre de la 5ème revue du programme de réforme économique de Madagascar soutenu par la FEC dirigée par Haris Charalambaros Tsongarides  s’était tenue du 29 mai au 11 juin à Antananarivo. Les résultats des travaux de la délégation  du FMI avec les responsables  malagasy du MEF et de la BCRM aboutirent à une conclusion sans appel selon laquelle le Gouvernement malagasy réalisa une bonne performance. Haris Charalambaros et la délégation qu’il dirigeait ont été satisfaits des efforts consentis par les nouveaux tenants du pouvoir. L’évaluation se concentrait autour de trois axes principaux : réformes économiques, amélioration de la gouvernance et intensification de la lutte contre la pauvreté couplée avec celle contre la corruption. Au bout du compte, le FMI félicite les initiatives prises et engagées par les autorités dans le cadre de la Politique générale de l’Etat (PGE). Des initiatives qui s’inscrivent réellement dans le processus d’actions soutenues par la FEC. Certes, des efforts sont encore à fournir notamment en ce qui concerne les subventions touchant les secteurs de l’énergie (JIRAMA) et celui des produits pétroliers. Bref, le service du FMI salue la bonne performance réalisée par les autorités malagasy.

Le CA du FMI, l’instance suprême de décision, sur la base des rapports établis par la délégation, sur place, emboîte le pas. Des deux côtés, on se réjouit de constater que le régime IEM commence sous de bons augures et qu’il faut continuer dans ce sens. Le Président Rajoelina, bien avant le début de la campagne voire précampagne, annonçait qu’il s’engageait à sauver le pays. Le régime HVM de Rajaonarimampianina éreinte Madagascar. Le pays avait connu les pires conditions de pauvreté et d’insécurité. Les 25 millions de malagasy croulaient sous le poids d’une misère insoutenable. En revanche, les maîtres du pouvoir, les barons aux cravates bleues, s’enrichissent de façon ahurissante. La corruption et les exactions financières (détournements des deniers et des marchés publics, abus sur les dépenses soutirées auprès de la caisse du Trésor, …) firent rage. La mauvaise gouvernance dicte ses lois. Les institutions chargées de faire appliquer la loi (Justice et Forces de l’ordre)  montrèrent leurs limites. Les contribuables subissant les conditions inhumaines et barbares des bandits se débrouillent et règlent les problèmes à leur manière. En dépit des rappels à l’ordre de la Société civile, de la presse locale et de l’opinion publique en général, les dirigeants de l’époque faisaient la sourde oreille.
Rajoelina dans le cadre de l’IEM milite pour tout ramener à l’ordre. Les experts du FMI l’attestent d’ailleurs et confirment la bonne performance.

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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