Publié dans Editorial

Des rallumeurs

Publié le dimanche, 06 octobre 2019

Des pyromanes, le pays n’en manquent pas ! Des rallumeurs de foyers de crise, le pays en regorge ! Des paroles incendiaires pullulent. Les feux de brousse font rage ces derniers temps. Chaque année des milliers d’hectares partent en fumée. Madagascar jadis appelé « l’Ile verte » vire malheureusement à l’ « Ile rouge ». Le Chef de l’Etat monte au créneau et avertit sévèrement les « mpandoro tanety » et les assimile au rang des « mpandorotanindrazana » et donc des « criminels » à traquer. Même les espaces protégés en l’occurrence le parc national d’Ankarafantsika qui abritent des espèces endémiques de faune et de flore n’ont pas été épargnés. Les interpellations par les Forces de l’ordre n’ont pas tardé. Des arrestations plus que légitimes s’imposent. Mais des mesures structurantes et pérennes s’avèrent nécessaires de fait à l’endroit des paysans limitrophes à ces zones dites protégées. Il faut évidemment leur offrir un cadre naturel de vie ou de survie. A l’entame du quatrième et dernier trimestre de l’année, le régime semble traverser une zone de turbulence. Des foyers de tensions savamment ou bassement, c’est selon, exploités et entretenus par les détracteurs apparaissent. Pour le besoin de la déstabilisation ou de perturbation, des rallumeurs de crise jettent de l’huile partout. L’inflation, ce terrain facile pour les ennemis de la nation, refait surface. Les produits de première nécessité (PPN) dont le riz et l’huile alimentaire se trouvent naturellement dans la ligne de mire. Toute augmentation des prix du kapoaka de riz et de l’huile impacte de plein fouet sur la vie des modestes  ménages. La concrétisation du grand projet présidentiel relatif à la construction de la nouvelle ville « Tanamasoandro » avance  à grands pas. Les détracteurs de l’IEM cherchent à tout prix stopper net ce projet hautement ambitieux et courageux et sèment la pagaille. En raison des terrassements obligatoires, les remblayages sont inévitables. Les négociations préalables menées par  les responsablesauprès des paysans touchés par les travaux ont abouti à des ententes. Chaque famille concernée sera indemnisée à sa juste valeur. Mais les politicards mal barrés y trouvent toujours de quoi à attiser la « colère » de certains paysans. Malheur pour eux, le mouvement s’effrite. Etant le fer de lance de la campagne électorale de Rajoelina, « Tanamasoandro » est incontournable. Il faut impérativement désengorger la Capitale qui s’étouffe ! La nomination de la première vague des gouverneurs crée des vagues. Les « valets » de Ravalocherchent la petite bête et foncent la tête baissée. La Constitution devenue l’arme classiqueest utilisée pour fustiger le régime. Mais le débat jugé d’emblée faux et sans fondement, ne peut mener autrement les esprits obtus que vers une issue incertaine. Le redressement rapide du pays exige la mise en place des responsables opérationnels sur terrain. Le scandale sans précédent des fuites de sujets du Baccoffre aux rallumeurs de feu une opportunité inespérée.Seulement, la trame échoue car les dirigeants étatiques ont pris les devants de la chose. Des mesures drastiques de nature à apaiser la tension ont été décrétées.  L’intervention du Chef de l’Etat, très attendue dimanche à la TVM, tombe à point nommé. Des éclairages plus qu’utiles pour décanter l’atmosphère et couper l’herbe aux pieds des rallumeurs de crise.

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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