Publié dans Editorial

Iarivo Mandroso aussi

Publié le lundi, 18 novembre 2019

Iarivo Mandroso grossit les rangs de ceux qui soutiennent Naina Andriantsitohaina. Après trente ans de « séjour en hibernation », l’association fondée par Guy Willy Razanamasy réapparait et occupe parmi tant d’autres le devant de la scène en cette période d’effervescence électorale. En 1989, à un moment où le pays se dirigea vers l’impasse pour s’engouffrer dans une conjoncture politique, sociale et économique incertaine, le pouvoir en place a fait appel à Guy Willy Razanamasy. Environ vingt ans après les irréversibles mouvements estudiantins de 72, le pays s’apprêta de nouveau à subir une nouvelle crise. Razanamasy de son statut d’opérateur économique, sans parti politique, inspirait la confiance.

 

Dans ce contexte fébrile chaud que l’association Iarivo Mandroso vit le jour. Guy Willy Razanamasy, alors président du Comité exécutif (Presicomex) d’Antananarivo-Renivohitra insuffla auprès de quelques jeunes intellectuels et experts, dans leur domaine respectif, l’idée de mettre sur pied un Collectif ou Association non politique (partisane) pour creuser les voies et moyens afin d’améliorer les conditions de vie et la qualité d’existence de la Ville des Mille. De cette vision est née Iarivo Mandroso. En quelque sorte, l’association tient le rôle de Cabinet d’étude informel que le Presicomex Razanamasy Guy Willy plus tard PM et Maire élu d’Antananarivo pouvait consulter ou même lui faire soumettre un Projet digne de foi pour le bien d’Antananarivo. Etant donné que Iarivo Mandroso dispose parmi ses membres d’éminents architectes urbanistes dont le président Mamy Rajaobelina, le premier d’ailleurs en 1989, on avait pu boucler un dossier relatif au Projet Grand Tanà. Le bref passage de Razanamasy à Antananarivo en tant que Presicomex et Maire élu et le temps limité qu’il disposait à Mahazoarivo, en tant que Premier ministre, ne lui permettait pas de concrétiser à terme le Projet. 2019, trente ans après, son fils aîné Ndriana Razanamasy tente, avec quelques membres fondateurs et de nouvelles recrues, de prendre la relève. Ndriana a l’ambition de replacer Iarivo Mandroso dans l’orbite en essayant de remettre sur table le vieux projet tout en lui donnant un nouveau souffle.

La décision des membres d’Iarivo Mandroso (version 2019) de soutenir le candidat n° 4 Naina Andriantsitohaina à l’élection du Maire de la Capitale, prévue pour le 27 novembre, s’inscrit dans la logique de la ligne de conduite de l’Association et cela depuis son origine en 1989 à savoir «améliorer les conditions d’existence d’Antananarivo ainsi que la qualité de vie de ses habitants de telle sorte que la Cité soit bonne à vivre ». Guy Willy Razanamasy, « l’aîné de l’Imerina », rêvait de voir un jour Tanà une ville où la concorde règne pour de bon et où il fait bon vivre. Cette vision du « père spirituel » d’Iarivo Mandroso a une forte chance de se réaliser avec Naina Andriantsitohaina au cas où il passe. Son statut d’opérateur économique conforte bien le choix de l’association en sa faveur. A noter que Guy Willy Razanamasy fut le tout premier opérateur économique à occuper le poste de Presicomex d’Antananarivo et à siéger au Palais de Mahazoarivo. A l’époque, Ratsiraka voyait en lui un homme intègre, compétent et sans coloration politique.

Certes, Naina est présenté par une plate-forme politique mais il n’a jamais été membre d’un quelconque parti politique. Un point positif que Iarivo Mandroso épouse sans hésitation.  

Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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