Publié dans Editorial

Communales et municipales, les enjeux

Publié le dimanche, 01 décembre 2019

Les dés sont jetés ! Le dénouement approche pour les communales et les municipales du 27 novembre 2019. Deux scrutins différents, l’élection des maires et celle des conseillers municipaux s’étaient bien passées malgré les quelques imperfections constatées ici et là. Une élection « zéro problème » ou « zéro défaut » n’existe nulle part d’ailleurs. Même dans les pays dits avancés dotés des moyens techniques et technologiques les plus sophistiqués et appropriés, il existe toujours des incidents, majeurs ou non,  à relever. Sur le plan général, tout s’était passé dans le calme. Selon les scores provisoires affichés par la CENI, pour le cas d’Antananarivo, le candidat n° 4 Naina Andriantsitohaina, présenté par la plate-forme présidentielle IRD caracole en tête. Le candidat n° 2 du TIM Rina Randriamasinoro le talonne, de près, en deuxième position. Tandis que les trois autres prétendants en lice, Eliace Ralaiarimanana (n° 1), Alban Rakotoarison (3) et Feno Harison (5) trainent en queue de peloton et peinent  à remonter la pente. A ce rythme, ils ne seront que des « figurants » pour amuser la galerie. On n’est plus loin des résultats entiers. De ce fait, la CUA risque bien de   changer de patron dixit un quotidien de la Capitale. Et sur le plan national, en tenant compte des résultats qui parviennent progressivement à la CENI, l’avance des candidats arborant la couleur Orange ou de ceux qui ont déjà annoncé leur volonté de coopérer avec le régime IEM ne souffre plus de doute.  Si les tendances à l’échelle nationale viendront à se confirmer, à l’issue des résultats définitifs, le pouvoir en place verra son assise démocratique et politique à la base se conforter. Les élections communales et municipales tiennent un rôle de premier rang, à la base du système, dans le processus de développement du pays. L’efficacité des actions communautaires du régime IEM dépend étroitement de l’engagement responsable des élus à la base. Une synergie entre les représentants du peuple au niveau des Communes et les représentants du pouvoir central  est indispensable. C’est l’un des enjeux majeurs de ces scrutins du 27 novembre. Il ne faut point se leurrer, une Commune dominée par des éléments hostiles aux objectifs de l’IEM créera certainement des blocages et met en difficulté au processus de mise en œuvre des Velirano. Au bout du compte, le premier magistrat de la ville n’aura pas les coudées franches pour mener à terme sa mission, du moins ses promesses électorales. En somme, disposer d’une majorité confortable au niveau des Communes constitue, en soi, un socle solide à la base qui, à son tour, garantit la stabilité générale du régime. C’est tout l’enjeu ! Rajoelina Andry Nirina annonçait, dès l’entame de son mandat, qu’il va procéder à un sérieux lifting au Sénat dont le président est le personnage numéro deux de l’Etat. Selon la Constitution, Article 81 : « Le Sénat représente les collectivités territoriales décentralisées … Il comprend pour deux-tiers des membres élus en nombre égal pour chaque Province … ». Ainsi, les deux-tiers des membres du Sénat seront élus par les grands électeurs dont entre autres les maires et les conseillers municipaux de chaque Province.
En bref, les communales et les municipales comportent d’importants enjeux pour l’avenir du pays.

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Editorial

  • Mieux … !
    Sauf contre temps, le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo va présenter le programme du Gouvernement à l’Assemblée nationale ce mardi 18 novembre 2025. Il s’agit d’un exercice « rituel » dicté par la Constitution. En effet, en vertu de l’Art. 99 de la Loi fondamentale comme suit : « Dans les trente jours de sa nomination, le Premier ministre présente son programme de mise en œuvre de la Politique générale de l’Etat au Parlement qui peut émettre des suggestions. » Ainsi donc, c’est une obligation constitutionnelle au cours de laquelle l’Exécutif se plie devant les représentants du peuple et se donne de tous les efforts afin que les concitoyens soient à la première loge de ce que le Gouvernement compte entreprendre pour assurer et offrir le maximum d’opportunités à la Refondation de la République Malagasy.

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