Publié dans Editorial

La date butoir

Publié le mardi, 14 janvier 2020

La date fatidique du 24 janvier approche à grands pas. A compter de ce jour, mercredi 15 janvier, il reste neuf jours francs. Les membres du Gouvernement s’étaient engagés formellement auprès du Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina, le jour de leurs nominations, le 24 janvier 2019, qu’au terme d’un contrat de un an, ils seront appréciés sinon jugés par le numéro Un du pays de leurs prestations  au sein de leur département respectif.

Le Président de la République leur imposait le concept d’obligation de résultats. Le pays englué dans la boue des difficultés innommables et insupportables requiert absolument de la compétence et d’efficacité des membres du Gouvernement. Après ce test de douze mois, aucun ministre n’échappe au « contrôle ».  Il doit rendre compte au grand chef de leurs actes. Personne n’a, non plus, d’excuse. Tout manquement conduit vers « une sanction » qui ne peut être autrement que « rendre son tablier ». Le Chef de l’Etat, tel qu’on le connait durant cette première année de son mandat, ne badine point sur n’importe quel égarement vis-à-vis de la responsabilité confiée aux uns et aux autres. Rappelez-vous du sort réservé au ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Madeleine Félicitée Rejo-Fienena ou au ministre de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures Vonjy Andriamanga  remerciés en pleine fonction. La vieille routine du « mandeha ho azy » et la culture de l’impunité sont révolues, de l’histoire ancienne ! Le pays tout entier attend des résultats concrets et la population espère voir ses conditions de vie améliorées dans les plus brefs délais.

Des avis de plusieurs observateurs, la première année de régime IEM laisse l’ensemble de l’opinion  dans l’expectative. Certains départements comme le sport, les finances et du budget ou celui de la communication brillent par leur détermination à traduire en actes le Velirano. D’autres laissent à désirer sur certains égards. Les grands chantiers tels Tana-Masoandro tardent à démarrer. En cause, une certaine maladresse d’approche des hauts responsables.  Le calvaire vécu par les usagers de l’eau et de l’électricité de la JIRAMA persiste. Certains départements à l’exemple de l’Education nationale risquent de ternir l’image du régime. Des erreurs qu’on peut bien éviter plombent l’aile de l’IEM et compromettent la crédibilité du Président. Cette histoire de « prime » de 65.000 Ar offerte gracieusement à tous les agents de l’Etat a eu l’effet contraire dans certains ministères à cause de la maladresse des premiers responsables à commencer par le titulaire de poste. Quand un ministre ne dispose pas sous ses yeux un tableau des effectifs de son ministère, et d’un. Et qu’on viole le message transmis en supposant que la prime est destinée uniquement au personnel de bureau, de deux. Il y a lieu de s’inquiéter de la compétence de quelques-uns à gérer comme il se doit leurs départements. De quoi s’étonner si les enseignants s’insurgent !

Le Chef de l’Etat a mille fois raison de recourir au service d’un cabinet spécialisé de recrutement  afin de pallier les insuffisances chroniques des compétences de hauts responsables au sein du régime.
On est à quelques encablures de la date butoir du 24 janvier. Le pays attend de pied ferme l’issue de l’examen de passage.
Ndrianaivo

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Editorial

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    Le ministère de l’Agriculture existe-t-il encore ? Ou bien fonctionne-t-il encore ? Autrement, le ministre titulaire du portefeuille est-il encore là ? De deux ou trois choses. Un, il évite le bling-bling, les caméras et travaille discrètement et … efficacement. Deux, ou on l’ignore et il s’efface. Trois, il somnole quelque part. C’est tout juste si on connait son nom ! S’il est un département ministériel ayant une place et un rôle de tout premier plan pour ne pas le dire crucial et stratégique dans cette lutte contre la misère à laquelle le pays tout entier se trouve engagé, c’est bien le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Tous les efforts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, le combat numéro un de Madagasikara, ont pour fondement initial l’agriculture. Il est loin, très loin le temps où l’agriculture fut le fleuron de l’économie nationale tout comme la compagnie Air-Mad, l’image forte et la…

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