Publié dans Editorial

Défi titanesque

Publié le vendredi, 17 janvier 2020

Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina donnera demain 19 janvier le coup d’envoi du reboisement national d’une envergure pharaonique jamais atteinte depuis 1960. Un travail de titan dont l’objectif vise à mettre en terre 19 millions de plants à travers tout le pays. Madagasikara doit, à la fin du premier mandat de l’actuel Président, retrouver son espace national recouvert d’arbres comme ce fut le cas auparavant. Il s’agit d’une priorité vitale pour le pays. Jadis une Ile verte avant d’être surnommée ironiquement  « l’Ile rouge » suite à la disparition inquiétante de la forêt, Madagasikara doit impérieusement retrouver son identité naturelle.

Selon « Global Forest Watch », en 2017, Madagasikara est classé 4ème pays en termes de déforestation, et ce, avec 510.000 ha détruits en une année. Dans le même ordre d’idée, un rapport datant de septembre 2019 fait état d’une remarque sans appel selon quoi la déforestation à Madagasikara se trouve parmi les rapides du monde, l’une des plus alarmantes sinon préoccupantes du monde tropical. A ce rythme, la forêt malagasy disparaitra de la surface de la Grande Ile  seulement en l’espace de 10 à 15 ans. La légendaire « Alan’Atsinanana » serait une histoire ancienne.

Et dire que Madagasikara cartonne avec les sinistres records. D’après le classement qui n’a pas été encore revu à la baisse, la Grande Ile fait partie des cinq pays les plus pauvres du monde. Les pays comme l’Archipel des Comores ou le Bangladesh se permettent de nous distancer ! La Capitale de Madagasikara caracole en tête de liste des capitales les plus sales d’Afrique.  L’International Transparency (IT) nous classe parmi les pays les plus corrompus d’Afrique. L’indice de perception de la corruption du pays recule d’une année à l’autre. Nous osons espérer que grâce aux efforts consentis par le régime IEM par le biais du BIANCO, du PAC et les sensibilisations menées par les dirigeants en l’occurrence le Chef de l’Etat et le Premier ministre, Madagasikara se verra améliorer son classement. Ne serait-ce qu’un ou deux points ! L’essentiel c’est qu’on ne recule plus. Et voilà, nous sommes parmi les quatre pays du monde où la vitesse de déforestation en est la plus rapide.

Il y a urgence ! L’Initiative pour l’Emergence de Madagasikara (IEM) accorde une place importante à la sauvegarde de l’environnement dont entre autre la protection de la forêt. Le « Velirano » du Président Rajoelina, dans le point V, identifie la protection de l’environnement en particulier la nécessité de la mise en œuvre urgente d’une politique de reforestation comme étant une priorité nationale.

Le défi est colossal voire titanesque. Le reboisement, on en a fait toujours mais les résultats demeurent insuffisants. En réalité, tout se résume en une banale « sortie en plein air » ou une simple « excursion » du Département où tout le monde joue le rôle de « m’as-tu vu ! ». Désormais, on passe aux choses sérieuses. Place au concret ! La mobilisation générale nationale est décrétée. Le Chef de l’Etat Rajoelina en personne retrousse les manches et met la main dans la boue.  Le Gouvernement en totalité va en ordre de marche !

La journée de demain sera placée sous le signe de Tagnamaro national où tout le monde, sans exception, doit se sentir concerné.  


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Editorial

  • Incertain !
    Un lendemain incertain. Les couacs et le cafouillage ayant terni la séance inaugurale de la Concertation nationale ce mercredi 10 décembre laissent planer le doute sur la réussite, en final, de la Concertation nationale. Le premier pas compte beaucoup sur l’avenir d’une quelconque entreprise et d’une importance cruciale. Un premier pas réussi présage un dernier pas de gagner, un avenir de bon augure. Listing des invités mal conçus ! Des cartes des invités truffées de fautes d’orthographes etc. Des absences trop remarquées ! Une crédibilité des principaux organisateurs remise en cause!, etc. Bref, une cérémonie mal organisée. Plus d’un, observateurs ou simples citoyens profanes dans les analyses ou observations, paraissent constater le manque de sérieux de la préparation de cette Consultation nationale par le biais duquel la Nation toute entière espère en découdre vivement avec ce « cercle vicieux » qui résonne comme une malédiction. Forcément, le doute plane !…

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