mercredi, 17 avril 2024

Attente latente


Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.
Des sociétés d’Etat, entre autres  OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc.
En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population, Rajoelina Andry interpelait la Nation toute entière de se mobiliser d’urgence, ensemble, pour sauver le … meuble. Un appel de détresse que chaque citoyen avait bien saisi son importance et surtout son urgence. A la fin de son premier mandat et en début du deuxième, la situation critique perdure et l’appel du Chef de l’Etat sur l’urgence des actions à entreprendre tient toujours de rigueur.
Et nous de s’interroger « pourquoi ces longues attentes ? » A deux reprises nous avions eu déjà à travers nos lignes éditoriales du 17 octobre 2019 et du 17 juillet 2022 « Au four et au moulin I et II » tiré la sonnette d’alarme sur un fait fort intrigant et compromettant que le Chef de l’Etat lui-même avait soulevé en ce sens que les membres du Gouvernement, du moins certains d’entre eux, n’arrivent pas à suivre le rythme sinon la vitesse d’action voulue par le locataire d’Iavoloha. Apparemment, il se trouve au four et au moulin. Et des fois, il fallait qu’il tape sur la table pour que les choses commencent à bouger ! Triste constat ! Ne confondant nullement « vitesse » par « précipitation », le Président Rajoelina Andry déplorait la lenteur parfois même la léthargie de certains ministres dans l’exécution de leur mission.
Des entités ultra-stratégiques comme la JIRAMA ou l’OMNIS devront-t-elles attendre si longtemps d’être fixées sur la nomination respective de leur premier responsable ? Faudra-t-on marteler les limites des intérimaires pour le bon fonctionnement d’une Société donnée ! Des unités de production vitales pour l’économie nationale ne doivent point souffrir d’aucune forme attente de quelque motif que ce soit.
Certains domaines d’activité peuvent attendre mais d’autres, négatif. La nomination des secrétaires d’Etat peut attendre. En tout cas, les ministres ayant accepté de plein droit de faire partie du Gouvernement ce 16 janvier 2024 selon le portefeuille auquel ils ont postulé, sont appelés à assumer leurs responsabilités avec ou sans secrétaire d’Etat. Un pays en difficulté comme Madagasikara ne peut pas se permettre le luxe de prendre en charge une équipe gouvernementale pléthorique.
Des postes-clés pour l’intérêt majeur de la Nation ne doivent pas rester vacants aussi longtemps. Le centième jour dépassé, les membres de Gouvernement concernés par ces nominations doivent impérativement faire le nécessaire. Une latente attente qui a tendance à perdurer impactera certainement sur la relance de l’économie.
Ndrianaivo

Publié dans Editorial



Le Président de la République Andry Rajoelina a présidé un Conseil des ministres décentralisé à Toamasina. Les thématiques abordées durant cette réunion hebdomadaire de l'Exécutif, la première qui se tient en dehors de la Capitale depuis le début du second mandat de l'actuel Chef de l'Etat, ont été réservées à la capitale du grand port.
Cela s'est d'ailleurs vérifié dans la composition du Gouvernement ayant fait le déplacement sur place. Outre le Premier ministre, les membres du Gouvernement engagés dans les projets de développement local, ont assisté à ce Conseil des ministres décentralisé.
Les ministres présents incluaient le ministre de l'Aménagement et de la Décentralisation du territoire, le ministre de l'Industrie et du Commerce, le ministre de l'Armée, le ministre de la Sécurité publique, le ministre des Travaux publics, le ministre de l'Agriculture et de l'Elevage, le ministre de la Fonction publique et des Lois sociales, le ministre de l'Economie et des Finances, le ministre de la Justice, le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, le ministre de l'Énergie et des Mines, ainsi que le secrétaire d'Etat chargé des nouvelles Villes et de l'Habitat.
Des solutions durables
L'objectif principal de cette réunion étant de trouver des solutions durables aux défis auxquels sont confrontés la population à Toamasina, et pour assurer une représentation adéquate, des responsables locaux ont également été invités à participer au Conseil.
Les discussions ont couvert une gamme de sujets, allant de l'infrastructure à l'économie en passant par la sécurité publique. Les décisions prises lors de ce Conseil des ministres décentralisé ont été prises sur la base des idées et les besoins exprimés par la population locale. 
Notons par ailleurs que le Président Rajoelina et les membres du Gouvernement devraient visiter plusieurs grands projets prévus pour la région, notamment le projet MIAMI, la construction du boulevard Ratsimilaho, une voie rapide reliant le port de Toamasina à la RN2, ainsi que la construction d'un nouveau grand gymnase.
Dans son discours d'ouverture, le Président Rajoelina a insisté sur l'importance de respecter des délais stricts dans la réalisation de ces projets. Un deadline sera ainsi fixé pour la finalisation desdits projets. 
En outre, le Président Rajoelina a annoncé que les prochains Conseils des ministres décentralisés se tiendront dans d'autres régions de Madagascar, avec des activités prévues dans les chefs-lieux de province et de région. Cette initiative vise à rapprocher le Gouvernement des citoyens et à promouvoir un développement équilibré et inclusif à l'échelle nationale.
La Rédaction

Publié dans Politique


Ca y est, la course à la Chambre basse est lancée et on n’attend plus que la période des campagnes électorales. En effet, 470 candidats vont essayer d’atteindre le graal en siègeant à l’Assemblée nationale. Cependant, 163 seulement d’entre eux seront élus par la voix des urnes du 29 mai prochain. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a procédé à la proclamation officielle de la liste des candidats très tard dans la soirée du 16 avril, et a tout de suite entamé le tirage au sort de leur rang sur le bulletin unique hier. Celui-ci  a été effectué au niveau des OVEC de chaque District.
Dans tout Madagascar, l’alliance des partis au pouvoir est présente dans les 120 Districts contre seulement 79 du côté de l’Opposition (Firaisankina 64, Kolektifa 15). Cela va sans dire que la majorité à l’Assemblée nationale est d’ores et déjà acquise pour le régime actuel et qu’on ne va pas chercher à former des alliances contre nature comme cela s’est fait à une certaine époque. Une majorité écrasante est même à espérer vu que des membres de l’Opposition se sont présentés en tant qu’indépendant. Concernant cette dernière catégorie de candidats, ils se chiffrent à 244. Le reste est complété par des partis comme l’Arema, Fivoy ou le Leader Fanilo.

Des anciens et actuels ministres dans la bataille
Parmi les postulants figurent des ministres du Gouvernement actuel. Ils sont au nombre de 7 à savoir , Marie-Michelle Sahondrarimalala (ministre de l'Education nationale) dans le District de Fianarantsoa I ; Lalatiana Rakotondrazafy (ministre de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle) à Faratsiho ; Haingo Elisabeth Fomendraza (ministre de la Population et de la Solidarité) à Ambositra ; Justin Tokely (ministre de l'Intérieur) à Sambava ; Andriamanantena Rakotoharison ( de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique) à Ampanihy ; Augustin Andriamananoro (ministre de la Communication et de la Culture) à Antananarivo I et Haja Resampa (ministre de la Jeunesse et des Sports) à Morondava. En outre, d’anciens ministres sous la direction de Ntsay Christian sont aussi en lice. On citera par exemple Bavy Angelica, Naharimamy Lucien Irmah, Volahaingo Marie Thérèse, Hajo Andrianainarivelo, Jean Bosco Rivotiana, Dr Raymond, Tinoka Roberto, Jerry Hatefindraza, Soloniaina Andriamanampisoa, Princia Soafilira, Tianarivelo Razafimahefa et Sophie Ratsiraka.

Les femmes encore minoritaires
La gent féminine, bien qu’encore minoritaire (72 contre 398  hommes), soit 15,3 %. Cette faible participation indique que les femmes n’osent pas encore s’investir massivement dans un rôle politique majeur. Cependant, il est à noter qu’elles sont bien représentées au sein de  l’IRD. Côté benjamin de ces législatives, il faut aller à Toliara II avec la candidature de Resambany Alain Désiré : un jeune qui n’a pas froid aux yeux.
Une inégalité de représentation a été aussi observée. Ainsi, trois Districts, Sambava, Lalangina et Tsaratanàna n’ont qu’un seul candidat (tous de l’IRD) et des Districts comme Vangaindrano ou Ivohibe, ou Morafenobe ont respectivement 9, 8 et sxxx
Avec 470 candidats, les électeurs ont donc l’embarras du choix, il ne reste plus qu’à aller voter massivement et faire valoir son droit de vote.
Nikki Razaf

Publié dans Politique
mercredi, 17 avril 2024

La une du 18 avril 2024

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Hier, les 4 individus impliqués dans la sanglante attaque armée, ayant visé un couple âgé domicilié à Antanimora, croupissent en prison, du moins provisoirement. L'un d'eux n'est autre que le fils du chauffeur de service des victimes. Les éléments de la BC4 les ont arrêtés depuis un piège tendu. Nous reviendrons encore sur le détail. En revanche, le chauffeur n'a pas été trempé dans cette affaire, selon une source policière.
Lors de leur effraction chez ces époux, le 7 avril dernier, les quatre bandits armés les ont dépossédés de leur voiture, d'une somme de 4,5 millions ariary, de leur panoplie de bijoux, de leur téléviseur, d'une tablette et de deux téléphones non sans que les assaillants n'aient brutalisé les victimes qui furent gravement blessées. Les faits. Fûtés, les bandits ont sonné à la porte. Dès que le chef de famille leur a ouvert, il a aussitôt été menacé et sommé de donner tout l'argent liquide en sa possession. Pendant cela, les malfaiteurs ont pris violemment à parti les locataires complètement à leur merci. Les assaillants ont pu alors s'emparer à loisir les objets de valeur convoités, avant de fuir à bord de la voiture appartenant aux victimes. Un peu plus tard, ces dernières ont porté plainte pour vol et agression auprès de la Police.
Grâce donc à l'enquête menée par les fins limiers de la brigade criminelle ou BC4, mais surtout aussi leur propre stupidité, les bandits tombaient, les uns après les autres, dans le filet des Forces de l'ordre. C'était le cas de l'un d'eux. Il fut arrêté par la brigade criminelle après une réquisition téléphonique, le 11 avril dernier, à Andravoahangy. L'arrestation de ce suspect a ensuite permis d'interpeller les trois autres larrons à Ankadifotsy. Déférés au Parquet le 15 avril dernier, tous les quatre furent finalement placés sous mandat de dépôt, hier.
Franck R.

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Du pain sur la planche pour les responsables. Le Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza (PBZT) se trouve actuellement dans un état de dégradation avancé. Cette situation perdure depuis quelques années, notamment faute de ressources adéquates pour assurer sa gestion. Les animaux y sont mal nourris et les infrastructures non entretenues. L’on remarque également de nombreuses cages vides, notamment dans le vivarium. « Une nouvelle gérance a été mise en place pour faire face à la détérioration du parc. En quelques semaines, nous avons entrepris divers travaux de rénovation, notamment pour les signalisations, la façade principale ou encore le redressement des murs détruits par les arbres tombés. A cela s’ajoutent les actions de débroussaillage et d’assainissement ou encore l’amélioration des services et prestations du personnel », informe Rokiman Letsara, directeur du PBZT.
L’on a également constaté la réhabilitation des pistes et circuits dans l’enceinte du parc. Toutefois, les travaux de rénovation sont à renforcer, surtout pour les cages et pour l’enrichissement des espèces. « La mise en œuvre des travaux d’entretien des infrastructures dépend des moyens financiers à notre disposition et des ressources qui nous seront allouées. Il en est de même pour l’enrichissement des espèces. De plus, certaines mesures techniques restent non faisables en cette saison vers l’hiver. La capture des animaux sauvages en fait partie », précise le directeur.
Déception des visiteurs
Les nombreuses cages vides dans le parc, entre autres dans le Vivarium, se font remarquer par les visiteurs. « Lors de notre dernière visite au mois de mai 2023, des espèces de reptile se trouvaient encore dans le vivarium du PBZT. Mais ils n’y sont plus et n’ont pas été remplacés, vu que leurs gites sont vides. Il en est de même pour les cages des lémuriens et l’espace des chameaux. Apparemment, les animaux du parc disparaissent petit à petit. Ceux qui sont vivants se trouvent dans de piteux état et semblent mourants », se désole Domoina Caroline, parmi les visiteurs du parc le week-end dernier. « J’étais impatient à l’idée de visiter ce parc dans la ville d’Antananarivo. Mais mon enthousiasme s’est aussitôt transformé en tristesse, surtout en voyant l’état des infrastructures et les animaux dans l’agonie. Je m’attendais à tout sauf à une telle déception pour ma première visite de ce site », témoigne Anthonio L., un jeune français en séjour à Madagascar depuis une semaine.
Comme eux, nombreux visiteurs du PBZT se plaignent de la dégradation du parc et sollicitent des mesures urgentes de la part des autorités compétentes. D’ailleurs, de nombreux chercheurs et scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme depuis l’année dernière à ce sujet. L’actuel ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique y a fait une descente inopinée en janvier dernier afin d’identifier des mesures immédiates de redressement. La nomination d’un nouveau directeur du parc en fait partie, quelques semaines plus tard. Mais les défis restent considérables afin que le PBZT retrouve son image d’avant, c’est-à-dire un véritable lieu de distraction, un site de conservation de la faune et flore de Madagascar ainsi qu’un site de recherche…
P.R.



Publié dans Société

La Grande île se prépare à célébrer la Journée internationale des monuments et  sites historiques ce 18 avril, avec une série d'activités visant à sensibiliser le public à la richesse et à la fragilité du patrimoine historique. En effet, dans le cadre du changement climatique, devenu une priorité mondiale, l’ICOMOS a choisi comme thème pour 2024 « Catastrophes et conflits à travers le prisme de la Charte de Venise ». Madagascar, par le biais du ministère de la Communication et de la Culture, en collaboration avec le Comité national malagasy de l’ICOMOS célèbrera cette journée. Cette année, le  thème s’intitule « Toerana miavaka sy zava-naorina : Vonona hiatrika ny loza manambana ». La charte internationale sur la conservation et la restauration des monuments et des sites ou la Charte de Venise adoptée en 1964, deux décennies après la Seconde Guerre mondiale stipule dans l’article 3 « la conservation et la restauration des monuments visent à sauvegarder tout autant l’œuvre d’art que le témoin d’histoire » tout en assurant « la permanence de leur entretien ». Dans un tel contexte, le monde est confronté à une urgence climatique, à un nombre croissant de catastrophes naturelles ainsi qu’aux conflits conduisant à la destruction de sites culturels et au déplacement massif de la population.
Prospectus
A travers ce thème national, le ministère organisera une série  activités. Ce soir, la chaîne de télévision nationale diffusera des films documentaires sur les monuments et sites résilients aux catastrophes ». En outre, il y  aura une visite guidée au Rova Antongona et distribution de dépliants de sensibilisation.  Du 18 au 26 avril, la chaîne nationale et la page du ministère de la Communication et de la Culture diffuseront des documentaires sur les sites et monuments de Madagascar. Le vendredi 26 avril, Agora animera un atelier de réflexion portant sur le thème « Monuments et sites résilients aux catastrophes » au Palais d’Andafiavaratra. L’objectif de cet atelier de réflexion vise à retourner vers le passé pour méditer sur notre héritage partagé émanant de la Charte de Venise, et vers l’avenir pour réfléchir aux besoins concrets liés à la pratique du patrimoine aujourd’hui. Bref, la Journée internationale des monuments et des sites est une excellente occasion pour les habitants de Valencia et les touristes de s'immerger dans l'histoire riche et diversifiée de la ville, tout en prenant conscience de l'importance de la conservation de ce patrimoine pour les générations futures.
Si.R

Publié dans Culture

La transformation de l'administration fiscale à Madagascar commence à donner des résultats tangibles, avec une augmentation notable des revenus fiscaux enregistrée en 2023. Sous la direction de Germain, directeur général des Impôts, les revenus fiscaux ont atteint un niveau de 4233 milliards d'ariary, une réussite attribuée aux initiatives mises en place depuis 2019, dans le cadre d'une stratégie quinquennale visant à moderniser l'administration fiscale. Parmi les mesures phares ayant contribué à cette progression, la création d'une plateforme de déclaration en ligne se distingue. Cette initiative a simplifié et accéléré le processus de déclaration fiscale pour les contribuables, tout en renforçant la transparence et l'efficacité de l'administration fiscale. Cependant, cette modernisation a été accompagnée d'une augmentation des taxes. En 2023, les taxes ont augmenté de 26% par rapport à 2019, une hausse justifiée par la nécessité de financer les programmes de développement du pays et de garantir une gestion financière plus efficace. Malgré ces avancées, des défis persistent dans la collecte des impôts. Seulement 3 à 5% des contribuables sont soumis à des contrôles fiscaux, et tous les audits d'entreprise ne sont pas encore achevés. Le redressement fiscal reste une tâche complexe, nécessitant une coopération étroite avec les contribuables et les administrations concernées. Pour l'année 2024, l'Etat vise à collecter un montant record de 5 492,7 milliards d'ariary en recettes fiscales, ce qui représente une augmentation significative par rapport à 2023. Cependant, pour atteindre cet objectif, il est impératif de résoudre les problèmes de défaillance fiscale et d'améliorer la gestion des recettes publiques. En dépit des progrès réalisés, la défaillance fiscale reste un défi majeur à Madagascar, avec des milliards d'ariary non versés par les entreprises. Cette situation soulève des questions cruciales sur la transparence et la responsabilité fiscale des entreprises, ainsi que sur la manière dont ces fonds pourraient contribuer au développement du pays s'ils étaient collectés correctement. Dans cette optique, le Gouvernement s'engage à dialoguer avec les contribuables pour faciliter le paiement des impôts, en envisageant notamment des calendriers de paiement adaptés aux flux de trésorerie des entreprises.
Contribution équitable
L'objectif est de garantir une contribution équitable de tous au développement économique du pays, sans perturber le tissu social. L'une des principales raisons de cette défaillance fiscale réside dans la complexité du système fiscal malagasy et dans les lacunes en matière de contrôle et d'application des lois fiscales. De nombreuses entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, rencontrent des difficultés à comprendre et à respecter les obligations fiscales, ce qui entraîne des retards de paiement ou des non-paiements d'impôts. En outre, la corruption et les pratiques illégales telles que l'évasion fiscale contribuent également à la défaillance fiscale. Des entreprises peu scrupuleuses cherchent à réduire leur charge fiscale en utilisant des stratégies d'optimisation fiscale agressives ou en dissimulant une partie de leurs revenus. Ces pratiques privent l'Etat de revenus importants qui pourraient être investis dans des projets de développement économique et social. Pour remédier à ces problèmes, le Gouvernement doit renforcer ses capacités de contrôle et de supervision fiscale, en investissant dans la formation et l'équipement des agents fiscaux. Des mesures doivent également être prises pour simplifier le système fiscal, en réduisant les formalités administratives et en clarifiant les règles fiscales pour les contribuables. En parallèle, il est crucial d'améliorer la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques. Les informations financières de l'Etat doivent être accessibles au public, afin de permettre une surveillance citoyenne de l'utilisation des fonds publics. De plus, des mécanismes de reddition de comptes doivent être mis en place pour sanctionner les cas de corruption et d'abus de pouvoir dans l'administration fiscale. En somme, bien que des progrès aient été réalisés dans la modernisation de l'administration fiscale à Madagascar, des défis persistants entravent la collecte efficace des impôts. Pour maximiser les revenus fiscaux et promouvoir un développement économique durable, le Gouvernement doit intensifier ses efforts pour lutter contre la défaillance fiscale, renforcer la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques, et simplifier le système fiscal pour les contribuables.
Hary Rakoto


Publié dans Economie

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Editorial

  • Constat accablant
    Lors de son périple qui devait l’amener à Amboasary-Atsimo et de retour pour rallier Taolagnaro, le Chef de l’Etat Rajoelina a eu droit à une douche froide qui l’a irrité. En effet, le numéro un du pays se mit en colère en constatant de visu des dysfonctionnements et des négligences des agents locaux en liaison avec des responsables à l’étage supérieur. Rajoelina s’insurge du fait que des responsables au niveau des Fokontany snobent carrément des consignes et instructions qu’il avait bien voulues transmettre lors de ses passages précédents notamment concernant le carnet biométrique pour chaque famille. L’Etat misait beaucoup sur l’usage à bon escient de cet instrument que chaque famille membre de la communauté (Fokontany) doit obligatoirement avoir en possession. Le père ou la mère de famille, selon le cas, est censé disposer et le garder soigneusement ce précieux outil. D’abord, on doit le remplir soigneusement avec l’aide des responsables…

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