Publié dans Politique

Relance économique après Covid-19 - L’Etat révèle le plan multisectoriel d’urgence

Publié le mercredi, 17 juin 2020

Conformément à son annonce lors de l’intervention sur la chaîne nationale, dimanche dernier, le Président Andry Rajoelina a reçu les membres du secteur privé, hier au palais d’Etat d’Iavoloha.  Pour cette première réunion, le Président a rencontré le patronat issu des grandes entreprises tandis que les responsables de PME et PMI seront reçus la semaine prochaine. Le Premier ministre Ntsay Christian ainsi que les membres du Gouvernement étaient aux côtés du numéro un de l’Exécutif lors de cette « réunion essentielle à la relance économique » du pays qui fait face à une situation de crise sans précédent au même titre que tout autre pays dans le monde. Il n’est plus à rappeler que la crise liée à la propagation du Covid-19 a grandement fragilisé la situation sociale du pays tout en ralentissant l’économie. Du coup, la croissance économique tant espérée pour cette année n’a pas eu lieu.
Dans son discours, le Président a d’emblée souligné que « l’Etat a entendu les cris de détresse du peuple malagasy et l’appel des opérateurs malagasy. Nous comprenons la situation dans laquelle l’économie malagasy et ses opérateurs se trouvent. » Il n’a pas manqué de réitérer que les opérateurs constituent les acteurs indispensables voire le moteur de l’économie.
Requêtes multiples
Le Président a rappelé les mesures prises aux premières heures par le régime comme la fermeture des frontières et la restriction des vols intérieurs. A cela s’ajoutent les nombreuses dispositions prises pour soutenir le secteur privé comme le report de paiement des impôts et taxes, le report de la déclaration et du paiement des taxes synthétiques, le report du paiement des contributions aux caisses de sécurité sociale et de santé pour les employeurs ainsi que la suspension des contrôles fiscaux et avis aux tiers détenteurs.
Entre autres requêtes, les opérateurs, à travers le président du FIVPAMA (Fivondronamben’ny Mpandraharaha Malagasy), Andrianavalomanana Razafiarison, ont formulé la demande en vue de la suppression des impôts et taxes où tout au moins d’un échelonnement dans le délai de paiement de ces différentes charges. Le patronat a aussi évoqué la situation de précarité des employés tout en faisant part de la nécessité d’une aide au profit des travailleurs surtout ceux sujets au chômage technique, l’organisation d’un dépistage massif ainsi que la distribution du tambavy Covid-Organics.
Mesures fiscales et monétaires
En guise de réponse l’Etat a, d’ores et déjà, révélé les grandes lignes du plan multisectoriel d’urgence, pour appuyer le relèvement social et économique du pays, exposé au cours de la rencontre. Ledit plan fait état de mesures fiscales et monétaires atténuant les effets de la pandémie  au profit des secteurs du tourisme, du transport aérien et des entreprises franches. Ces secteurs bénéficieront d’une suspension des acomptes provisionnels pour les impôts et taxes et d’un report au 15 août 2020 des déclarations de paiement. Les déclarations et paiement de l’impôt synthétique sont aussi reportés jusqu’au 15 août, de même que les contrôles fiscaux et les avis aux tiers détenteurs qui sont suspendus jusqu’à la même date. Le rapatriement de devises à hauteur de 80% sans pénalité est également autorisé.
En outre, l’Etat malagasy, à travers son programme de financement aux entrepreneurs Fihariana et par le biais de la Banque centrale, a décidé d’apporter un soutien financier d’urgence sous forme de 3 lignes de financement. En premier lieu, le prêt « Miarina » inscrit dans le programme Fihariana prévoit un montant de 50 milliards d’ariary pour les entrepreneurs malagasy. La 2ème ligne met à disposition des PME et PMI, 150 milliards d’ariary soit 40 millions de dollars pour permettre aux entreprises d’effectuer un emprunt à taux bonifié à 10%. Ce fonds spécial est prévu profiter à plus de 20 000 PME et PMI. Quant à la 3ème ligne, elle met à disposition un montant total de 80 milliards d’ariary d’une maturité d’un an.
La Rédaction


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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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