Publié dans Politique

Envolée des prix des PPN - Edgard Razafindravahy prend le taureau par les cornes

Publié le mardi, 17 août 2021


Direct à Ambatondrazaka. C’est l’une des actions prioritaires annoncées hier lors de la cérémonie de passation entre Lantosoa Rakotomalala et le nouveau ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation (MICC), Edgard Razafindravahy. Ainsi, ce dernier effectuera des descentes dans l’Alaotra -Mangoro afin d’y rencontrer les principaux producteurs de riz et de se concerter avec ces derniers afin de trouver les axes d’amélioration pour définir concrètement les prix réels au départ du grenier à riz du pays jusqu’au prix du détail qui impacte toujours considérablement au niveau du budget des ménages aux revenus moyens qui composent la majorité des citoyens malagasy. Dans la même optique, le MICC se rapprochera aussi des industriels afin de voir, avec ces derniers, les priorités pour le redressement du secteur de manière à ce qu’il puisse contribuer convenablement à la relance économique post-Covid. Ainsi, le premier responsable des autorités en matière de commerce et de consommation ambitionne de mettre en lumière les principaux facteurs de l’envolée incontrôlable du prix des produits de première nécessité actuellement. Des facteurs qui peuvent s’agir notamment de phénomène de spéculation de la part de certains opérateurs, d’autres acteurs de la chaîne des produits de première nécessité ( PPN) ou profiteurs en tous genres. Pour cela, tous les acteurs de la chaîne de valeur touchant de près ou de loin aux PPN seront consultés par l’équipe du MICC. Ceci afin d’établir une stratégie claire et rapide à appliquer dans l’immédiat pour atténuer autant que possible cette hausse des prix sur les étals de la Grande île.
Herculéens
Si le demi-dieu grec s’est attaqué à une douzaine de travaux, Edgard Razafindravahy, quant à lui, a donc annoncé une demi-douzaine de tâches tout aussi difficilement réalisables que le Président de la République lui a confié lors de sa nomination à sa place de ministre. A rappeler qu’Andry Rajoelina a défini la lutte contre la hausse des prix des PPN comme étant une consigne prioritaire. En effet, depuis le début de la crise sanitaire, les consommateurs se plaignent de la flambée incessante des prix des PPN. La Covid-19 a carrément fait grimper le coût de la vie. Tous les produits ou presque, notamment l’huile, la farine et le sucre, n’ont pas échappé à la hausse car même les prix des légumes se sont envolés, dépassant même les 50%. Présentement, le prix du litre de l’huile de table oscille sur les 10 000ariary tandis que le kilo du sucre a été de 2 800 ariary, il y a une semaine, et, en ce moment, il est acheté à plus de 3 000 ariary. Il n’y a plus de variétés de riz dont le prix du kilo est au-dessous de 2 000 ariary, que ce soit les « Vary gasy », le « Makaolika », ou les « riz importés ».  Le taux de la hausse environne les 25% aujourd’hui. Le nouveau ministre qui est dans son élément comme un poisson dans l’eau serait à même de conduire ce chantier et de réaliser ces travaux herculéens ? Wait and see…
Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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