Publié dans Politique

Détournements au ministère de la Population - Huit ans de travaux forcés pour l’ex-DAF

Publié le mardi, 09 novembre 2021


Lourde peine. La Cour criminelle ordinaire du Pôle anti-corruption (PAC), lors de sa dernière session, a infligé une peine de huit ans de Travaux forcés à temps à l’ex-Directeur administratif financier (DAF) du ministère de la Population, Tsohara Mampalaza.
Détournement de deniers publics, abus de confiance, faux et usage de faux, tels sont entre autres les chefs d’inculpation de ce haut responsable de ce département ministériel ainsi que les 14 co-accusés dont deux autres agents du ministère et des fournisseurs. Le procès s’est déroulé le 22 octobre dernier et c’est l’ex-DAF qui a écopé la plus lourde peine, contre une condamnation de cinq ans d’emprisonnement pour les deux autres employés du ministère et deux des fournisseurs accusés.
Ces cinq personnes condamnées ont été reconnues par la Justice comme les auteurs ou complices du détournement de deniers publics et autres, ayant causé un préjudice de 640 millions d’ariary et quelques poussières à l’Etat malagasy. C’est le BIANCO qui a mené l’enquête après la saisine de la direction générale du contrôle financier. Des quinze personnes impliquées dans l’affaire, huit ont été placées sous contrôle judiciaire à l’issue de leur présentation au PAC au mois de novembre de l’année dernière tandis que les sept autres ont été de suite placées sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora.
Malversations, certification de prestations et livraisons fictives au cours des années 2017-2018 ont été mises à nu au cours d’une mission de contrôle a posteriori. Le rapport de cette mission a également constaté d’autres détournements qui consistent à débloquer les fonds de la caisse publique vers des pseudos associations bénéficiaires pour des travaux ou prestations fictifs pour atterrir au final dans les poches des hauts fonctionnaires indélicats du ministère et leurs complices à l’extérieur. Une somme de 4 milliards d’ariary aurait emprunté ce circuit.
Cette affaire, jugée le 22 octobre dernier, ne serait ainsi qu’une infime partie des détournements perpétrés par ces individus malhonnêtes au sein du ministère de la Population dont l’une des missions principales est pourtant de venir en aide à des personnes ou communauté vulnérable…
La rédaction


Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff