Publié dans Politique

Projet de loi de finances 2022 - Priorité aux secteurs santé et éducation

Publié le mercredi, 17 novembre 2021


Hausse des subventions et investissements dans les secteurs prioritaires. C’est par ce principe que la conception du projet de loi de finances 2022 a été conduite après la consultation des parties concernées lors des nombreuses conférences budgétaires régionales effectuées par les autorités. Des consultations régionales au cours desquelles les gouverneurs ont « repriorisé » les besoins des populations qu’ils représentent dont la majorité des besoins des communautés de base s'avèrent être des propositions de renforcement ou de création d'infrastructures scolaires et ou sanitaires. Viennent ensuite les besoins en infrastructures routières ainsi que les problèmes d'adduction en eau potable.
 Tenant compte de ces demandes, les concepteurs du PLFI2022 ont ainsi inscrit la hausse des subventions allouées aux Communes, de l’opérationnalisation des engins attribués aux régions, de la construction d’infrastructures routières et du renforcement de la production énergétique. Ces priorités tiennent également compte de la poursuite de la mise en œuvre des résolutions adoptées au terme du colloque régional pour l’ « Emergence du Sud de Madagascar » qui s’est tenu en juin 2021 à Taolagnaro dont la construction du pipeline Efaho pour l'alimentation en eau dans le Sud fait partie des projets phares sans mentionner la construction d'infrastructures pour l'éducation et la santé. De ce fait, afin de soutenir le développement au sein des Collectivités territoriales décentralisées (CTD), les subventions allouées aux Communes seront revues à la hausse.
Une hausse conséquente
Toujours dans ce même objectif, les inscriptions pour le Fonds de développement local (FDL) et les Crédits d’investissement destinés à l’appui au développement (CIAD) seront maintenues. Cependant, « Le pays n'a pas de ressources illimitées. Il importe ainsi de synthétiser ces demandes, de les classer par ordre de priorité pour ensuite sortir un document qui se rapproche le plus de la réalité et qui puisse correspondre aux attentes des représentants de la population auxquels nous nous sommes tournés pour avoir ces propositions », expliquait Oliva Randimbiarisoa, directeur général des finances et des affaires générales pendant les phases de conception de ce projet de loi. Raison pour laquelle, sur le plan des dépenses de fonctionnement, le PLFI 2022 présente une hausse par rapport à la LFR 2021.
 Cette augmentation est, d’une part, due à l’opérationnalisation des infrastructures construites en 2021 dans les secteurs de la santé, de la sécurité et de l’éducation. En effet, suivant ces initiatives de développement, les dépenses de Soldes devraient s’élever à 3 266,7 milliards d’ariary en 2022 (soit 5,4% du PIB), comptant pour 46,4% des recettes fiscales nettes. Ce montant correspondant à 27,8% des dépenses totales est en hausse de 325,1 milliards d’ariary par rapport au niveau de 2021. Cette hausse des dépenses de Soldes s’explique par les recrutements massifs pour renforcer les secteurs de l’éducation, de la santé et de la sécurité publique. Cette hausse par rapport à la LFR 2021 tire son origine dans les dépenses supplémentaires pour l’opérationnalisation des infrastructures construites en 2021 à l’instar des hôpitaux, CSB, EPP, bases opérationnelles avancées.
Hary Rakoto





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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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