Publié dans Politique

Port de Toamasina - Le projet d’extension avance à grands pas

Publié le jeudi, 09 décembre 2021


 A mi-chemin, le port de Toamasina sera  opérationnel à 100% d’ici peu. La première phase des travaux d’extension a été achevée il y a quelques temps tandis que la deuxième phase vient d’être lancée hier en grande pompe à Toamasina. « 90% des marchandises, import et export confondus, transitent par ce port, il est ainsi primordial que les infrastructures qui y sont opérationnelles suivent la tangente de la modernité. Pourtant notre port n’est pas encore en mesure d’accueillir les gros porteurs d’où l’augmentation des frais des marchandises qui doivent encore faire escale dans les ports d’éclatement voisin comme à l’île Maurice ou autre. Une fois les travaux achevés, notre port pourra se mettre en concurrence directe avec ceux des îles voisines sur ce point et une baisse des prix des produits importés sera palpable » soutient le Président de la République, Andry Rajoelina qui, avec l’ambassadeur du Japon à Madagascar,  ont donné hier le coup d’envoi des travaux de la  2e phase.
Ce  projet d’extension du Grand Port est l'un des plus grands en Afrique financé par le Gouvernement japonais à hauteur de 639 millions de dollars. Il vise à tripler la capacité d'accueil du port et en faire le port hub dans l'océan Indien en 2026. Ainsi, une partie de l’extension peut être utilisée en 2023. Il s’agit de l’aménagement d’un terre-plein pouvant accueillir des conteneurs dont dix hectares de terrain feront l’objet de revêtement dans l’objectif de recevoir encore plus de conteneurs. Les travaux, dans cette deuxième étape, consisteront en outre à construire une digue de protection de 345 m, un nouveau quai de 470m avec une profondeur de 16m. Tandis que trois autres quais, déjà existants, seront réhabilités de manière à obtenir un tirant d’eau de 14m. Ainsi, la protection du littoral jouxtant le port fait partie des travaux importants dans cette deuxième phase.
Coopération
En 2026, l’aire de stockage aura une étendue de 19 hectares, avec trois quais pouvant accueillir de gros conteneurs. Ainsi, cette initiative représente d’énormes avantages pour les échanges commerciaux. Au terme de ce projet, le port de Toamasina pourra accueillir deux gros porteurs en même temps. Cela va permettre de créer des emplois décents. Il y aura également des retombées positives pour les importateurs ou les exportateurs. En effet, pour le moment, faute d’infrastructure adéquate, les gros navires sont obligés de s’arrêter à l’île Maurice ou à La Réunion. Les marchandises à importer ou à exporter doivent y être transbordées. A rappeler que le Gouvernement japonais a mené les études relatives à l’extension du port de Toamasina en 2015. Les travaux sont répartis en deux étapes et viseront à tripler la capacité du port en 2026. En tout, c’est le plus grand chantier en Afrique financé par le Japon à travers la JICA. L’idée pour le Japon étant de promouvoir des activités économiques et sociales libres et dynamiques dans l’ensemble de la région Indopacifique dans la mesure où compte tenu de sa très forte croissance économique, la stabilité de cette région est extrêmement importante pour la sécurité et la prospérité du Japon. Il s’agit alors pour le pays du soleil levant de garantir l’exploitation stable des principales voies maritimes grâce à la coopération et aux échanges en matière de défense et de nourrir des relations de confiance et de la compréhension mutuelle pour éviter les événements imprévus.  
Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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