Publié dans Politique

Rétrospective 2021 - Retour sur les grands moments de l’actualité politique à Madagascar

Publié le lundi, 27 décembre 2021



L’année 2021 a été marquée par de nombreux moments forts. Entre le départ de l’Amiral Didier Ratsiraka, la Covid-19, le remaniement au sein du Gouvernement, retour sur l’actualité politique de l’année à Madagascar.

Départ de l’Amiral Didier Ratsiraka
Le départ de l’ancien Président de la République Didier Ratsiraka marque un tournant important dans la vie de la Nation. L’Amiral a rendu son dernier soupir à 84 ans à l’Hôpital militaire de Soavinandriana où il était admis suite à un malaise cardiaque. Aimé ou détesté, l’ancien Président ne laissait personne indifférent de par ses qualités et son intellect. Des funérailles nationales ont été organisées en hommage à l’ancien Chef d’Etat à la date symbolique du 29 mars. Les obsèques ont été marquées par la cérémonie religieuse et militaire qui s’est déroulée à la cour d’honneur du Palais d’Etat d’Iavoloha, puis l’inhumation au Mausolée d’Avaratr’Ambohitsaina.
Déferlante de la 2è vague « Covid »
Alors que le pays pansaient encore ses plaies suite à la première vague de la Covid-19, la Grande île est entrée dans une deuxième vague de la pandémie, aggravée par la présence du variant sud-africain. Un variant particulièrement virulent qui a durement frappé la population locale.
Le premier semestre de l’année 2021 a récemment touché à sa fin. Pour Madagascar, en particulier, ces six premiers mois de l’année auraient dû permettre au pouvoir en place de relancer la machine vers la concrétisation des « Velirano » du Chef de l’Etat après une année difficile pour cause de Covid-19. Pour soigner ses malades, l’Etat a également ouvert plusieurs CTC-19 et des hôtels médicalisés, dotés de bouteilles d’oxygène parmi les 2000 commandés par l’Etat. Dans le même temps, la campagne de vaccination lancée mi-mai. Les « Tsena Mora » et la distribution de repas « Kaly Tsinjo » dans plusieurs Districts du pays ont également été poursuivies.
Mise en marche de la transformation du Sud
En matière de lutte contre le kere, le pouvoir actuel a organisé le Colloque régional pour l’Emergence du grand Sud de Madagascar, qui s’est penché sur les différents projets de développement devant être mis en œuvre dans cette partie de la Grande île, confronté à différents problèmes majeurs dont la famine. Les résolutions prises à l’issue de cette concertation historique visent à répondre aux besoins de la population comme l’accès à l’eau pour tous, la réhabilitation de 700 km de routes, l’accès à l’énergie à moindre coût, la lutte contre la malnutrition, ...Concernant l’accès à l’eau potable, par exemple, l’Etat annonce la mise en place d’un grand pipeline dont la réalisation se fera grâce au financement propre de l’Etat malagasy et conduira l’eau à partir du fleuve Efaho jusqu’à Ambovombe, en passant par Amboasary. Il a également été annoncé que des cantines scolaires viendront également s’ajouter à celles déjà mises en place par l’Etat dans le District d’Ambovombe. Citons aussi l’inauguration de l’usine Nutrisud.
Renouvellement au sein des institutions
Sur un tout autre domaine, celui de la politique, les six premiers mois ont été marqués par le renouvellement au sein de quelques Institutions du pays. Les 18 nouveaux membres majoritairement issus du camp présidentiel sont connus. Désigné président du Sénat, Herimanana Razafimahefa un proche du Président de la République, devient le second personnage de l’Etat. La Haute Cour constitutionnelle, elle aussi, a connu un renouvellement de ses membres. Elu par ses pairs, Florent Rakotoarisoa succède à Jean Eric Rakotoarisoa à la tête de l’institution d’Ambohidahy. Dernièrement, la Commission électorale nationale indépendante a également subi un renouvellement. L’équipe dirigée par l’ancien bâtonnier Hery Rakotomanana laisse la place à celle menée par Dama Arsène Retaf Andrianarisedo.
Lifting du Gouvernement
Cela faisait un an et demi que le Gouvernement n’a pas subi de véritable remaniement. Ce fut au mois de janvier 2020, et sans compter les petites retouches, notamment au niveau du ministère de l’Education nationale, celui de l’Enseignement technique ou encore le ministère de la Population. Un remaniement qui a réservé de nombreuses surprises en accueillant 22 nouvelles recrues dont des figures connues dans différents domaines. A titre d’exemple, l’ancien PDS d’Antananarivo et non moins candidat à la présidentielle de 2018, Edgar Razafindravahy, qui occupe désormais le poste de ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation. Parmi les grosses surprises figure également Sophie Ratsiraka, fille du défunt Président Didier Ratsiraka, qui est aux commandes du nouveau ministère de l’Artisanat. Si l’ancien Gouvernement comptait 25 membres, la version remaniée est composée de 32 membres dont trois vice-ministres et deux secrétaires d’Etat. 10 ministres parmi les membres de l’ancien Gouvernement ont été reconduits à leur poste ou mutés à un autre département ministériel. Certains ministères ont été scindés en deux, à l’instar du ministère du Tourisme. La présence de 3 vice-ministères - respectivement en charge de l’Elevage, de la Reforestation et enfin de la Jeunesse - constitue également une particularité de ce nouveau Gouvernement. Un changement décisif pour le régime du Président Andry Rajoelina qui entame les deux dernières années de son mandat.

23è Région, énième Velirano réalisé
Une page de l’histoire de Madagascar s’est écrite cette année. Désormais, Mananjary sera le chef-lieu de Région de Vatovavy et formera avec Ifanadiana et Nosy Varika la 23ème Région de Madagascar. Les Ampanjaka, Ndregnony et notables locaux ont donné leur bénédiction pour le découpage administratif de la 23ème Région. Le but de cette séparation est d'assurer une organisation de l’Administration publique afin d’apporter un développement rapide, efficace et plus proche de la population. Ceci, tout en équilibrant les projets de développement mis en place dans chaque région, autant pour la nouvelle Région Vatovavy que pour Fitovinany. L’officialisation de l’installation de la Région Vatovavy en tant que 23è Région de Madagascar a eu lieu au début du mois d’octobre dernier.
Pléiade d’infrastructures
En parlant d’infrastructure, il a été procédé à l’inauguration d’un centre de radiothérapie au cobalt au Centre hospitalier universitaire – Befelatanana pour faciliter le traitement du cancer à Madagascar. Des Maisons de la communication et de la Culture, des stades « manara-penitra », et des routes ont été inaugurés avec notamment la rocade d’Iarivo qui constitue l’aboutissement d’une dizaine d’années de travail et d’efforts.
Utilisé pour le défilé du 26 juin, le Stade Barea a été inauguré de manière officielle avant la fin de l’année. Bon nombre de régions ont par ailleurs reçu leurs packs d’engins pour la construction de routes et autres infrastructures utiles aux populations locales. Plusieurs routes ont ainsi été réhabilitées ou construites. Pour lutter contre l’insécurité, il a été procédé à la mise en place d’une Base opérationnelle à Iakora. La prison de haute sécurité d’Imerintsiatosika a été inaugurée et doit permettre le désengorgement des prisons.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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