Publié dans Politique

Consommation - L’inflation partie pour durer

Publié le mardi, 04 janvier 2022


Une mauvaise nouvelle de plus pour cette nouvelle année. La menace d’une troisième vague de contamination de Covid-19 pèse déjà depuis la fin de l’année sur l’économie de la Grande île. Et l’inflation n’arrangera rien. En effet, les consommateurs doivent se préparer à une hausse généralisée continue des prix pour cette année, tout comme l’année dernière voire peut-être encore plus intensifiée. Il faut croire qu’au vu de la situation actuelle, cette inflation au niveau mondial est partie pour durer et pénaliser les ménages malagasy. « Contrairement à ce que l’on imaginait au mois d’octobre 2021, l’inflation n’est pas un phénomène conjoncturel lié seulement à la forte reprise à l’échelle mondiale mais pourrait bien perdurer au moins sur le premier semestre 2022 », constate le journal Le Monde dans un article. Dans ce sens, l’évolution de la pandémie de coronavirus au niveau mondial en est pour beaucoup dans cette augmentation des prix, que ce soit des matières premières ou encore des produits manufacturés. La pandémie continue notamment de dérégler l’économie mondiale mais aussi le commerce international à cause de son évolution incertaine. « Et comme Madagascar importe pratiquement la majeure partie de tous ses produits alimentaires de base comme le riz, la farine, le sucre ou encore l’huile de table, elle ne peut que subir cette tendance inflationniste. De plus, tous ces produits viennent par voie maritime. Et au cours des derniers mois, les coûts de fret ont augmenté sensiblement. Dans certains cas, ils ont même quintuplé. Cette hausse de coûts sera alors passée directement aux consommateurs », explique un économiste.
A tous ces paramètres s’ajoutent également les mauvaises conditions de production à cause du changement climatique. Concernant le riz par exemple, l’Inde et le Pakistan ont connu de mauvaises récoltes durant la dernière saison. La production de riz des deux pays a considérablement baissé. Selon les informations communiquées, il faudra donc attendre les prochaines récoltes, soit vers le mois de novembre pour que le prix du riz sur le marché international se stabilise.
L’industrialisation reste la seule option pour éviter de subir cette inflation au niveau mondial. Madagascar exporte notamment des produits bruts qui sont ensuite transformés dans les pays industrialisés. Les produits finis sont ensuite importés par la Grande île, à des prix élevés en comparaison des prix de vente des matières premières. Le pays peut casser cette chaîne. Mais cela prendra encore du temps. Les autorités ont déjà mis en place des solutions d’urgence comme la fixation des prix et l’importation de «Vary Tsinjo». Toutefois, les impacts de ces solutions sont encore loin d’être palpables aujourd’hui.
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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