Publié dans Politique

Construction de logements sociaux - Les 150 appartements à Ivato bientôt habitables

Publié le jeudi, 24 mars 2022

Les travaux de finition avancent…à petits pas. En fait, la réception des 9 immeubles abritant 150 appartements, construits à Ivato, aurait dû se faire depuis l'année dernière. Mais jusqu'à maintenant, ils n'ont pas encore été livrés à leurs nouveaux propriétaires.  La pandémie de Covid- 19 a ralenti les travaux et ce depuis l'année dernière, selon les informations recueillies.

Toutefois, ces nouveaux logements sociaux seront bientôt habitables, selon les constats hier lors de la visite sur place avec une délégation conduite par le Secrétaire d'Etat en charge de la Nouvelle ville et de l'Habitat (SENVH). « Outre les 9 immeubles en finition, les travaux de construction des 29 buildings restants dans cette localité vont démarrer bientôt », informe Gérard Andriamanohisoa, Secrétaire d'Etat. Pour rappel, 38 immeubles à 4 étages chacun, composés de 608 appartements au total, vont être construits à Ivato. Cela afin de concrétiser l'une des promesses du Président Andry Rajoelina qui consiste à offrir à tous, des logements décents. Les immeubles du nouveau quartier d'Ivato seront équipés de parkings, de commerce de proximité, d'une aire de jeux et d'espaces verts, en plus des espaces d'habitation.  

Au niveau national, 500 à 700 immeubles de ce genre seront construits, ciblant notamment les familles qui louent un appartement ou une maison entre 750 000 et un million d'ariary par mois. Par ailleurs, 50 000 maisons duplex seront à construire à Imerintsiatosika ainsi que dans 5 autres localités de l'île, dans la vision « Plan Emergence Madagascar ». Ces logements « Mora » ciblent les familles locataires de maison avec un loyer mensuel de 120 000 à 200 000 ariary. 760 modèles de ces duplex sont construits jusqu'ici. En milieu rural, des maisons préfabriquées seront également construites. Des cases aux normes paracycloniques seront aussi bâties dans les zones côtières, pour faire face aux impacts du changement climatique dont l'intensité des cyclones. La construction de ces logements sociaux se fait en partenariat avec le secteur privé. 

Plus de 15 000 demandes recevables

Environ 20 000 demandes reçues. Depuis l'ouverture des inscriptions en 2020 jusqu'au lundi 21 mars de cette année, 19 766 demandes de logements sociaux sont parvenues au sein de l'ANALOGH (Agence nationale d'appui au logement et à l'habitat). 15 392 d'entre- elles sont recevables, selon les informations émanant du SENVH. 62% des familles intéressées ont opté pour des immeubles, 12% ont choisi les duplex et 26% préfèrent les pavillonnaires. Plus de 14 000 familles ont demandé des logements sociaux dans la Région d'Analamanga et le reste dans les Provinces. Pour répondre à leurs demandes, des maisons sont déjà sur pied ou en construction dans les Régions, à savoir 80 chacune à Nosy Be, Antsiranana et Morondava contre 20 à Ambovombe- Androy. Quant aux duplex, deux tiers des 320 prévus au Tana Masoandro sont déjà construits pour Analamanga, contre 30 à Mahajanga en collaboration avec SEIMAD et 80 à Toamasina. Ceci en dehors des immeubles dont les travaux de construction viennent de débuter.

La distribution des logements sociaux va bientôt commercer. Après les inscriptions, le premier tri pour identifier les familles admissibles a déjà eu lieu. Avec le système de vente-location, les sélectionnés devraient ouvrir un crédit immobilier au niveau des banques. Ces dernières se chargeront de l'étude de leurs dossiers, en privilégiant ceux qui ont les moyens d'assurer un remboursement mensuel pendant 15 ans. Une fois que 35% des dossiers bancables sont étudiés, le tri des nouveaux propriétaires aura lieu, notamment pour les 150 appartements des 9 immeubles à Ivato. Notons qu'un appartement coûte dans les 300 millions d'ariary dans le secteur privé, mais ce coût sera probablement plus réduit pour les logements sociaux, subventionnés par l'Etat…

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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