Publié dans Politique

Hausse du tarif des taxis-be - Silence assourdissant du ministre des Transports

Publié le dimanche, 17 juillet 2022


 Le ministre des Transports, Rolland Ranjatoelina s'applique à pratiquer le mutisme médiatique avec une rigueur absolue. Depuis l'annonce de la hausse des piètres prestations de certains coopératives de taxi-be de la Capitale, en milieu de semaine dernière, il ne s'est pas exprimé une seule fois publiquement, ni à la radio, ni à la télévision, ni dans aucun média écrit. Que son "entourage" ait fait connaître quelques-unes de ses réflexions est une chose. Mais un ministre, surtout des Transports, ne peut laisser croire qu'il n'a rien à dire en période de crise, sauf à accepter de disparaître totalement du paysage. Non que l'expression d'un ministre soit indispensable. Mais trop, c'est trop. La dernière fois qu'on a pu voir publiquement le ministre Rolland Ranjatoelina, c'était, sauf erreur, à l'issue des consultations organisées par la Présidence puis sur la télévision nationale pour expliquer la décision de fixer le tarif à 600 ariary. Ce qui est bien, mais peu. D'autant plus que depuis cette dernière apparition, plus rien. Actuellement, certaines coopératives de transport publiques de la Capitale ont fait fi de la décision commune prise avec les autorités étatiques à l'issue des consultations et fixent unilatéralement un tarif de 800 ariary pour leur trajet. Un tarif exorbitant pour la quasi-totalité des usagers de ces transports en commun.
L'expression publique de l'homme politique en charge des Transports n'est pas sans importance.  Vis-à-vis des centaines de milliers de personnes qui utilisent les transports en commun, la parole du ministre est un gage que leur voix est entendue au niveau du Gouvernement et donc au plus haut niveau. Le ministre s'exposant sur la scène publique illustre aussi sa capacité d'influence auprès du chef du Gouvernement et surtout du Chef de l'Etat. Dans notre société médiatique, un politique existe aussi par le verbe, et le silence n'est pas nécessairement signe de sagesse. Tout ce qui est silencieux n'est pas d'or, pour reprendre une expression malagasy. Il peut aussi faire craindre la vacuité. Mais dans la bouche de l'actuel ministre des Transports, rien ! Pas un mot... depuis que ces coopératives ont décidé de faire comme bon leur semble au mépris d'une décision commune et de l'intérêt de la majorité. Pourtant, le même ministre était prompt à s'adresser à la presse lorsqu'il s'agissait de régler ses comptes avec Rinah Rakotomanga.  Ceci étant dit, il faut souligner qu'il était normal que le Président s'exprime sur la hausse des tarifs de taxi-be le premier. Mais le ministre des Transports aurait dû suivre et faire appliquer la décision annoncée par son supérieur.  Le ministre n'est pourtant pas le patron d'un département ministériel quelconque : il doit tenir son rang, montrer aux contribuables qu'il a du poids, et au pays qui ne le connaît pas qu'il tient son ministère d'une main ferme. D'autant plus quand la situation l'exige !
La rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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