Publié dans Politique

Massacre à Iabohazo-Farafangana - Le chef de bande éliminé

Publié le mercredi, 17 août 2022


Le massacre de 10 personnes dont 7 enfants à Tsapoka, dans la Commune rurale d’Iabohazo Farafangana, la semaine dernière, continue de hanter encore les esprits. Récemment, l’affaire connaît un rebondissement, du fait de la poursuite de l’enquête par la Gendarmerie. L’on vient d’apprendre l’élimination du chef de la bande ayant commis ces atrocités. La neutralisation du concerné, qui est d’ailleurs recherché depuis une assez longue période pour de nombreux autres crimes, s’est déroulée à Antavibe, cette localité sise au fin fond d’une forêt de la Commune d’Antavolo. Mais le bandit n’était pas du genre à se laisser faire. Car une fois que les gendarmes l’ont accroché, il les a accueillis par des tirs à profusion.
Mais au bout d’un moment de cet échange de tirs, les balles des éléments de la Gendarmerie ont eu donc finalement raison de cet homme, le plus craint de la région car rendu tristement célèbre à cause de ses méfaits. “Lorsque nos éléments ont encerclé sa demeure, l’homme a d’abord laissé s’échapper sa femme. Puis, il a cherché à tenir tête aux premiers, sa carabine de calibre 12 entre les mains. Mais devant se battre à un contre dix, et bien qu’il aurait pu infliger des dégâts dans les rangs des gendarmes venus l’arrêter, du fait de risque et autres dangers réels liés aux débris des balles de chevrotine de son fusil, le bandit n’avait finalement aucune chance de s’en sortir vivant de cette fusillade”, explique une source auprès de ce groupement de gendarmerie du Sud-Est. Et de poursuivre : “Après l’élimination de cet individu trop dangereux, je crois qu’il n’y aura plus un deuxième Iabohazo”, conclut-il. 
L’identification puis la neutralisation de ce chef de bande, seraient le fruit d’un renseignement, une situation qui a facilité d’ailleurs la tâche de la Gendarmerie. Selon encore notre interlocuteur, des villageois ont disposé un renseignement à propos de cet homme qui était alors traqué avant même que le massacre d’Iabohazo n’ait lieu.
Jusqu’à présent, 7 meurtriers sont tombés sous les balles des Forces de défense et de sécurité tandis que quatre autres ont été capturés vivants. De toute façon, la Gendarmerie nationale a juré que les meurtriers devront être, tôt ou tard, démasqués et notamment sanctionnés. Ce fut chose faite. L’opération visant la traque des meurtriers et qui fut menée par les gendarmes était couronnée de succès, du moins jusque-là. 
Mais le nombre des bandits à arrêter risque encore de s’allonger, avec la poursuite de l’opération de la Gendarmerie, jusqu’à ce que tous les coupables soient tous démasqués. La dernière arrestation en date remonte le 15 août dernier à Etrotroky Farafangana. 
 Mais revenons sur les circonstances ayant conduit aux premières neutralisations des 6 suspects, la semaine dernière. En effet, tout a démarré par l’arrestation d’un des présumés tueurs à Bekomafa, Maroroka, Commune d’Etrotroka. Le suspect a alors dénoncé ses complices au cours de son audition. En se rendant à l’endroit où le reste de la bande était censé s’y retrancher, les gendarmes ont alors dû employer les grands moyens pour neutraliser, et ce, définitivement, un membre du gang. Ce dernier aurait essayé de prendre la fuite, mais la balle des gendarmes l’a rattrapé. 
Car en se dirigeant jusqu’à Farafangana, les éléments de la Gendarmerie participant à l’opération étaient tombés nez-à-nez avec les présumés meurtriers d’Iabohazo. Et comme il fallait s’y attendre, ces derniers ont voulu s’opposer par la force. Il y eut alors un échange de tirs. Six présumés meurtriers mouraient alors sous les tirs des gendarmes. L’un d’eux serait le devin ou “mpimasy” du tristement célèbre groupe d’individus armés qui ont impitoyablement mis fin à l’existence des dix habitants de Tsapoka Iabohazo.
A Iabohazo, en guise de rappel, ce fut une véritable tuerie car les auteurs de celle-ci n’ont pas hésité à attaquer les victimes avec leurs couteaux, s’acharnant ainsi sur des enfants sans défense, avant que les premiers n’y mettent le feu sur les cinq maisonnettes que les victimes ont occupées.
Franck R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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