Publié dans Politique

Eglise catholique apostolique romaine de Madagascar - Deux évêques décèdent au lendemain des JMJ

Publié le mardi, 06 septembre 2022

« Une coïncidence malheureuse », pour les uns. La volonté divine, pour les autres. Telles ont été les réactions à l’annonce du décès de Monseigneur Philippe Ranaivomanana, hier, quelques jours seulement après la Xe édition des Journées mondiales de la jeunesse 2022 qui s’est déroulée dans son diocèse. Un décès dont les circonstances ressemblent à celui de l’évêque de Mahajanga décédé lui aussi quelques jours après les JMJ de 2018 qui se sont déroulées dans son diocèse.  

L’église catholique est en deuil après la mort de l’évêque d’Antsirabe, Monseigneur Philippe Ranaivomanana, hier dans la matinée. Agé de 73 ans, le prélat était fortement diminué depuis quelques jours. En tant qu’évêque du diocèse d’Antsirabe, premier responsable de l’organisation et de l’accueil des participants, avec la plateforme des jeunes catholiques, la charge d’ouvrir les JMJ lui revenait. Une mission qu’il n’a pas pu tenir à son terme en raison de son état de santé. Malgré sa fatigue, il a tenu à assister à la messe de clôture de ces JMJ qu’il aurait dû diriger, mais a été empêché par son état de santé. Lors de cette dernière apparition publique, le public n’a pas manqué de remarquer la lunette à oxygène qu’il portait. L’évêque est décédé trois jours seulement après la clôture de ces JMJ. 

Mgr Ranaivomanana a été ordonné prêtre à Antsiriribe en 1977. Il a poursuivi des études à Fribourg où il a obtenu la maîtrise en théologie biblique. Il dispose aussi d’une maîtrise en audiovisuel, une autre en communication.  Il a été nommé évêque d’Ihosy par le Pape Jean Paul II en janvier 1999 avant son ordination en mai de la même année. Il a été nommé évêque d’Antsirabe par le Pape Benoît XVI en novembre 2008 et intronisé en février 2010. Une messe sera dirigée ce jour à Antsirabe par Monseigneur Marie Fabien Raharilamboniaina, président de la Conférence épiscopale de Madagascar. Une messe d’action de grâce et de funérailles se tiendra sauf changement demain à la Cathédrale de la Salette d’Antsirabe.  

Ce décès a eu lieu dans des circonstances qui ressemblent vaguement à celui d’un autre évêque quelques années auparavant. Le samedi 3 novembre 2018, Mgr Roger Victor Solo Rakotondrajao, 58 ans, est décédé à Antananarivo où il a été évacué vendredi 2 novembre, après un malaise. Ce décès est survenu deux semaines seulement environ après la IXe édition des JMJ qui s’est déroulée dans son diocèse de Mahajanga dans le nord-ouest de Madagascar. Pour rappel en effet, la jeunesse chrétienne catholique malagasy a vibré du 08 au 14 octobre 2018, au rythme des JMJ. Pour des citoyens, ces décès au lendemain des JMJ ne sont que le fruit d’une pure coïncidence. Pour nombre de chrétiens, catholiques et autres, ce décès n’est ni plus ni moins que l’expression de la volonté de Dieu de rappeler à lui ses serviteurs après leurs bons offices. 

La rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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