Publié dans Politique

Détournement de carburant - Disparition d’un million de litres en six mois

Publié le vendredi, 21 octobre 2022

La société nationale d’eau et d’électricité malagasy (JIRAMA) est éclaboussée par une autre rocambolesque affaire de détournement de carburant en son sein. Cette fois-ci, le vol dépasse l’entendement dans la mesure où c’est une quantité inimaginable d’1,950 millions de litres qui a été détournée et ce depuis le début de l’année.  C’est la deuxième affaire du genre qui est étalée au grand jour en quelques mois.

La disparition de 64 000 litres de gasoil au nez et à la barbe de tous à la centrale thermique d’Ambohimanambola avait défrayé la chronique vers la fin du premier semestre de cette année. Passées les premières semaines du scandale, l’affaire a, semble-t-il, été soigneusement rangée dans les tiroirs. De simples employés de la JIRAMA auraient été interpellés dans le cadre de cette affaire. Les autres collaborateurs sont épargnés de tout tracas judiciaire. 

Et c’est encore des employés subalternes qui ont été déférés au Pôle anticorruption hier. Ils sont suspectés d’être mêlés de près ou de loin dans ce vol du siècle au sein de la compagnie nationale. 3 de ces suspects ont pris la direction de la prison d’Antanimora. Les autres sont placés sous contrôle judiciaire. 

 

 Siphonner le carburant serait devenu une pratique habituelle de ces individus, selon une source. Mais vu la quantité de carburant détournée, des questions fusent notamment si le réseau de “ voleurs” se limite à ces suspects présentés au Parquet hier. Une source judiciaire avance néanmoins que l’enquête est toujours en cours et d’autres personnes pourraient être encore happées par cette affaire.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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