Publié dans Politique

PPN - L’importation massive de riz comme alternative à la hausse du prix

Publié le mardi, 10 janvier 2023



« Il est vrai qu’une hausse du prix du kilo du riz en général a été constatée depuis la semaine dernière » admet Andry Randriamiaramahefa, directeur du commerce intérieur au sein du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation. En effet, malgré les descentes et contrôle effectués par les autorités, de nombreux citoyens se plaignent de certaines augmentations de prix perpétrées par les commerçants et distributeurs au point de voir des prix de 1 000 ariary le « kapoaka » sur certains étals de la Capitale. Le fait que l’on soit en pleine période de soudure a été avancé par le directeur du commerce intérieur comme étant la principale raison de ce phénomène de hausse. « 140 000 tonnes de riz seront distribués dans tout Madagascar pour réguler les prix sur le marché. Il y a en effet une augmentation du prix du riz produit localement du fait de la diminution des stocks car les riziculteurs sont en train de préparer leurs rizières. A cela s'ajoute le mauvais état de la route dû à la pluie. Cependant, le MICC a déjà une stratégie pour tenter d’endiguer le phénomène », rajoute Andry Randriamiaramahefa. Ainsi, c’est à ce niveau que la société State Procurement of Madagascar (SPM) en collaboration avec certains opérateurs privés entre en scène. Pour endiguer l’inflation et surtout les phénomènes de spéculation en période de soudure, l’importation de produits de première nécessité comme le riz est encore inévitable.

SPM

Raison pour laquelle la SPM tente de constituer un stock raisonnable en prévision des périodes difficiles. En quelques semaines, des milliers de tonnes de riz ont pu débarquer à Toamasina dont une partie a été importée par la société d’Etat. Cependant, les responsables de cette dernière soulignent le rôle de régulateur de marché sans pour autant imposer un monopole sur le commerce local de riz. « La SPM n’accaparera pas la totalité du marché de l’importation de produits de première nécessité. Elle agira plutôt sur la régulation et le contrôle de ce marché », expliquaient les autorités à l’époque de la mise en place de cette société. Cette dernière n’importera du riz que lorsque les opérateurs habituels ne pourront pas suivre le rythme de consommation de la population. Cet organe étatique agit ainsi en complémentarité avec le rôle des importateurs tout en contrôlant les actions de ces derniers. Cette quantité de riz, destinée aux grossistes et distributeurs agréés, devait être distribuée dans 12 Régions réparties sur 6 zones. Pour ce qui est du sucre, et de la farine, la SPM ambitionne de prendre une grande partie des parts du flux d’importation de ces denrées dans la mesure où le pays consomme environ 200 000 t de sucre annuellement et autant de farine aussi. Un marché dans lequel la SPM projette d’acquérir près d’un quart de la totalité du flux.

Hary Rakoto




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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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