Publié dans Politique

Economie bleue - Maroc apprend de Madagascar

Publié le mercredi, 01 février 2023


« Les Marocains m’ont invité pour parler de nos efforts en économie bleue à Madagascar. Il s’agit de partager nos défis, nos succès et nos perspectives ». Le jeune ministre de la Pêche et de l'Economie bleue, Dr Mahatante Tsimanaoraty Paubert, a fait transmettre ce message.
Samedi, le lendemain du lancement de la campagne de reboisement à Ilaka Est à laquelle son équipe et lui ont pris part comme tous les autres, le locataire d’Ampandrianomby s’est envolé pour la ville d’Agadir, la plus grande station balnéaire du Maroc située sur la côte atlantique du Sud du Royaume.
Ce dernier est l’un des plus grands exportateurs des produits de pêche du Maghreb sinon le plus grand exportateur régional. Les activités en lien avec les ressources marines y sont en plein essor. Comme les Marocains veulent améliorer davantage leur performance, ils apprennent des expériences des autres. Madagascar est ainsi dans leur viseur.
La Grande île est en effet le lead en matière d’économie bleue au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe ou SADC. « Je suis l’ambassadeur et le porte-parole du bloc régional lorsque l’on parle d’économie bleue. Je le dis en toute humilité », a souligné le jeune expert lors d’une conférence au siège de l’Akademia Malagasy à Tsimbazaza dans l’après-midi du 26 janvier dernier.
En 2016, le natif d’Ambovombe Androy a présenté sa thèse de doctorant à l’Institut halieutique et des sciences marines de l’université de Toliara. Puis, il a suivi un programme de formation en leadership aux Etats-Unis. Il a évolué au sein de plusieurs organisations locales et régionales. Il a aussi beaucoup voyagé en Afrique où il a visité 23 pays avant de devenir ministre.
« Chaque fois que je me déplace, c’est toujours l’économie bleue. Les motifs de mon absence au pays ont des liens directs avec elle. Soit on m’invite à donner des conférences, soit je suis requis de faire des consultances ou valider des documents », a-t-il affirmé. L’Union africaine (UA), la SADC et le COMESA sont parmi ses interlocuteurs au niveau du continent.
Suivant ses révélations, Madagascar a mis en place dans un temps relativement court la stratégie de développement de l’économie bleue. « Mes collaborateurs et moi-même avons été parmi ceux qui ont élaboré la stratégie continentale pour le développement de l’économie bleue en Afrique au niveau de l’UA. C’est nous qui l’avons validée », a-t-il observé.
Son pays est chanceux de l’avoir à la tête du département chargé de l’économie bleue. Sa nomination est tombée à bon escient. Elle a coïncidé avec le début de la mise en application de la stratégie de développement de l’économie bleue. Pour Dr Paubert, la Grande île a intérêt à s’y prendre. « Nous sommes sur une île. Etymologiquement, le terme même vahoaka signifie ‘peuple de la pirogue’. Il est alors grand temps maintenant pour nous de nous tourner vers la mer pour exploiter ses potentialités », a-t-il rappelé.
Bien qu’étant ministre, le jeune scientifique reste actif sur le plan de la recherche et des activités pédagogiques. Jeudi dernier, à Tsimbazaza, il en était à sa 63e conférence sur l’économie bleue. Il continue aussi à enseigner à l’université et à encadrer des étudiants en masters et en thèse. Il prépare en même temps une habilitation à diriger des recherches (HDR).
Mais il est aussi sollicité pour encadrer d’autres docteurs qui préparent la même habilitation comme lui. « Nous nous efforçons de partager les connaissances et les savoirs que Dieu a voulu nous donner. Nous avons le devoir d’aider tous les hommes en matière d’économie bleue », a-t-il insisté. Son séjour en terre marocaine s’inscrit donc dans ce sens.
M.R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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