Publié dans Politique

Opération « Harato » … - Non à la gâchette facile !

Publié le vendredi, 17 mars 2023

Plusieurs hommes, des présumés membres d'un réseau de ravisseurs, ont été tués dans l'Alaotra, ces dernières semaines. Des informations en provenance de cette partie de l'île évoquent une quinzaine de décès. Ces chiffres n'ont été ni confirmés ni infirmés par les autorités. Les circonstances qui ont causé leur mort, faisant polémique actuellement, ne sont également pas connues. L'on dit que ces décès seraient intervenus dans le cadre de l'exécution de l'opération militaire appelée « harato », mise en branle suite à la série d'enlèvements ayant frappé cette partie de la Grande île dernièrement. Les individus morts seraient donc des bandits. Pourtant, de nombreuses familles des victimes affirment que leurs proches décédés ne sont pas des ravisseurs.

Trois avis de recherche concernant deux présumés cerveaux des enlèvements ont été publiés. Il s'agit là, à peu près, des seules communications officielles dans cette affaire. Des informations supplémentaires seraient pourtant les bienvenues. Bon nombre d'observateurs craignent, en effet, des cas de bavures émanant des Forces de l'ordre. Elles sont accusées d'avoir la gâchette facile et de trop souvent utiliser les armes à feu en dehors des situations de légitime défense, comme ça devrait être le cas. Les Forces de l'ordre sont accusées de les utiliser pour solution de confort.

Des questions se posent surtout par rapport aux quatre individus qui sont décédés le lendemain ou le surlendemain du début de l'opération militaire. Les observateurs n'ont reçu aucune information autour d'une éventuelle fusillade. Quid aussi des deux personnes qui ont été ramenées mortes dans leur localité d'origine d'où elles ont été embarquées vivantes, la veille, par les Forces de sécurité et de défense... Pareil. Aucune information autour d'une fusillade ou de la saisie d'armes. Deux cas dans lesquels des précisions officielles sont plus qu'attendues de la part du commandement de cette opération militaire pour permettre de faire la lumière sur les faits et situer les responsabilités de chacun. Ces quelques bandits présumés peuvent-ils résister à des Forces de l'ordre armées, surentrainées et en nombre ? Pour beaucoup, il y avait plusieurs moyens de maîtriser les récalcitrants et leur infliger la sanction nécessaire. Maintenant, ces présumés coupables n'auront même pas le temps de  se défendre devant la Justice. L'élimination de ces suspects ne permet pas d'avancer dans les enquêtes. Les autres complices et les commanditaires continuent de courir. Les rançons ne sont pas récupérées. Heureusement que dans certains cas les victimes finissent par être relâchées. 

En tout cas, de la même manière, il faut également citer un cas récent qui s'est déroulé à Toamasina. Un suspect aurait été éliminé par les Forces de l'ordre. Il est soupçonné de faire partie des assaillants qui auraient attaqué un karàna à la sortie d'un restaurant au moment de rejoindre sa voiture. Le ressortissant indopakistanais a été tué à bout portant d'une balle dans la tête et les assaillants sont repartis avec une forte somme d'argent transportée par la victime.

Des informations parvenues aux enquêteurs auraient permis de remonter la piste d'un des auteurs de l'acte. Le suspect aurait été repéré au bord de la plage, se trouvant juste du côté de la Cité Canada. Première question, qu'est-ce qu'un homme qui aurait braqué plusieurs centaines de millions d'ariary fait sur la plage? A la vue de tous et surtout armé uniquement d'un sabre, au lendemain d'un braquage et se sachant traqué... 

 Où est passé l'arme où les armes avec lesquelles il aurait perpétré le braquage du karàna? Pris au piège, l'individu aurait menacé avec un sabre les Forces de l'ordre lesquelles après vaines sommations, auraient été obligées de tirer sur lui…

L'opinion se pose mille questions suite à ces cas. S'agit-il réellement de bandits ou s'agit-il uniquement pour les responsables d'une obligation de résultat. Des précisions doivent être apportées pour éclairer la lanterne des observateurs qui tirent la sonnette d'alarme de crainte d'une survenance d'une nouvelle affaire « Antsakabary ». 

 

La Rédaction

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  • Session incertaine
    Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances. Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely. Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent.

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