Publié dans Politique

Election présidentielle - Le Gouvernement lance la course

Publié le mardi, 11 juillet 2023

Le 9 décembre, les citoyens malgaches inscrits sur la liste électorale se rendront aux urnes, pour l’élection de leur Président de la République. En cas de deuxième tour, ils referont ce même trajet le 20 décembre. C’est à la suite du décret convoquant les électeurs adopté hier en Conseil de Gouvernement. Une convocation qui se veut du reste conforme aux dispositions constitutionnelles et légales en vigueur. En effet, entre hier 11 juillet 2023 et le 9 novembre 2023, date prévue pour le premier tour du scrutin, 121 jours se seront écoulées, alors que l’article 51 de la loi organique relative au régime général des élections et des référendums parle d’au moins quatre-vingt-dix jours avant la date du scrutin. 

« Le Gouvernement a entériné le calendrier proposé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) », indique le Premier ministre Christian Ntsay, hier sur le perron de son Palais, et ce, à la sortie du traditionnel Conseil de Gouvernement à Mahazoarivo. Un calendrier qu’a transmis la CENI le 10 février, selon son président Dama Andrianarisedo, à l’époque. Outre les prescrits constitutionnels et légaux, ces dates ont été choisies pour éviter de tomber en période de fête. Madagascar va avoir un Président élu en janvier 2024, explique le chef du Gouvernement. Et lui d’insister sur le fait que la tenue de l’élection présidentielle, cette année, n’a jamais fait l’objet d’un doute. Il rappelle à cet égard que Madagascar est un pays bien géré, respectueux de la démocratie et de l’Etat de droit. Cet Etat de droit se base sur le respect des lois en vigueur et c’est pour cela que Madagascar fait partie des dix premiers pays africains en matière de démocratie, indique le locataire de Mahazoarivo. Et lui de lancer un appel au calme et au respect mutuel. 

Le Gouvernement vient ainsi de donner le top départ de la course à Iavoloha. Le temps est désormais à la mobilisation au sein des états-majors des partis politiques qui entendent prendre part à cette élection au suffrage direct. La période de dépôt de candidature est normalement prévue pour le courant du mois de ce mois d’août. S’il est candidat à sa propre succession, l’actuel Président de la République Andry Rajoelina devra démissionner le 9 septembre prochain. Et ce, en vertu de ces dispositions de l'article 46 alinéa 2 de la Constitution qui dispose que : « Le Président de la République qui se porte candidat aux élections présidentielles, démissionne de son poste soixante jours avant la date du scrutin  ». 

La campagne électorale est prévue débuter le 9 octobre, si l’on se fie à l’article 56 de la LORGER citée plus haut qui précise que la durée de la campagne électorale officielle est de trente (30) jours pour le premier tour et sept (7) jours pour le second tour de l’élection du Président de la République. Mis à part le décret portant convocation des électeurs, quatre autres décrets autour de l’organisation des élections cette année ont été adoptés par le Conseil de Gouvernement, précise Lalatiana Rakotondrazafy, ministre de la Communication et de la Culture et porte-parole du Gouvernement.

 

Recueillis par L.A.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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