Publié dans Politique

Candidature à la Présidentielle - Le montant de la caution fixée à 200 millions ariary

Publié le mercredi, 12 juillet 2023



Après la confirmation des dates du premier et du second tour de l'élection présidentielle, le Gouvernement annonce également le montant de la caution pour ce scrutin. Les candidats qui souhaitent concourir devront ainsi avancer la somme de 200 millions ariary. C’est ce qui est inscrit dans le décret fixant la contribution des candidats aux frais engagés par l'Administration pour l'élection présidentielle ainsi que leurs modalités de remboursement et de reversement, adopté en Conseil de gouvernement mardi.  Le Palais de Mahazoarivo a publié un communiqué de presse, hier, rapportant les décisions prises par le Gouvernement à ce sujet.
Ce montant sera à reverser au niveau de la caisse de dépôts et de consignations, et ce en vertu des lois en vigueur.  Le nouveau montant du cautionnement a été fixé par le Gouvernement sur proposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), comme le veut les textes. Cette somme servira, entre autres, à financer l’impression du bulletin de vote unique et sera restituée à ceux qui auront obtenu 10% des suffrages lors du premier tour de l'élection présidentielle du 9 novembre prochain, rappelle le compte rendu publié par la Direction en charge de la communication du Premier ministre.
 La dernière révision de ce cautionnement date de 2013. Le montant de cette nouvelle caution a quadruplé par rapport à celui de 2018. En effet, lors du précédent scrutin présidentiel, ceux qui souhaitaient briguer les suffrages des électeurs avaient dû s’acquitter de 50 millions ariary. Ce chiffre a été revu à la hausse pour suivre une tendance générale en Afrique. C'est aussi sans doute une manière pour les autorités de limiter les candidatures fantaisistes et d’essayer de rationnaliser la «boulimie électoraliste» qui frappe le pays.
Place aux « candidats sérieux »
Est-il encore nécessaire de rappeler que Madagascar a fait la risée du monde entier avec son nombre très élevé de candidats à l'élection présidentielle, dépassant la trentaine lors des deux précédents scrutins présidentiels dans le pays. A chaque fois, au moins vingt n'ont aucune chance." Des "figurants" venus pour se partager les miettes et venus souvent uniquement profiter de la médiatisation offerte par leur statut de candidats officiels à l'élection. La CENI et le Gouvernement espèrent, en fixant la barre plus haut, permettre aux électeurs de n’avoir que des candidats sérieux dans le bulletin unique.
Outre le cautionnement, le Gouvernement a également publié hier le décret fixant les modalités d'organisation de l'élection présidentielle. Les candidats pourront déposer leurs dossiers de candidature auprès de la greffe de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) du 23 août au 06 septembre. Cette haute juridiction devra publier la liste officielle des candidats au plus tard le 9 septembre 2023 et en avisera la Commission électorale nationale indépendante (CENI). La campagne électorale du premier tour sera ouverte du 10 octobre au 08 novembre à minuit. Dans l'éventualité d'un second tour, la campagne sera ouverte du 5 décembre à 6h jusqu’au 19 décembre 2023 à minuit. Pour rappel, le premier tour de l'élection présidentielle est fixé pour le 9 novembre. Le 20 décembre a été choisi en cas de second tour.
Lalaina A.

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff