Publié dans Politique

Fuite de sujets au baccalauréat - 13 personnes placées sous MD

Publié le mardi, 01 août 2023


L'enquête concernant les fuites de sujets, mais aussi de fraudes au bac 2023, n'en finit pas d'aboutir sur les incarcérations, du moins provisoires des suspects. Dans le cas de la Région d’Analamanga, 19 suspects ont été arrêtés. A l'issue de leur déferrement, mardi soir dernier, treize d'entre eux ont été placés en détention préventive. Par ailleurs, les six autres ont obtenu une liberté provisoire, selon la Gendarmerie nationale.
 Parmi les personnes, qui ont été placées ainsi sous mandat de dépôt, l'un est opérateur de saisie, et est en charge du renfort paquetage au sein du PAT du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES). Idem pour le second suspect, avec la seule différence qu'il est aussi encadreur au sein du service personnel de ce même département ministériel.
La troisième accusée, puisqu'il s'agit d'une femme, c'est un concepteur de sujets, qui est professeur d'Allemand dans un lycée de Fianarantsoa. Le quatrième suspect est à la fois en charge du paquetage et assistant du secrétaire particulier du MESUPRES. La cinquième, encore une femme, est également en charge du paquetage et en même temps chargée d'études au sein du MESUPRES, le sixième suspect, également du paquetage du PAT du MESUPRES, le septième est également dans le paquetage et en même temps encadreur au MESUPRES. Le 8e suspect est également une femme dont la fonction est concepteur, et renfort contrôle. Elle est professeur de Malagasy au lycée Miarinarivo, le neuvième est également chargé du paquetage au niveau du PAT du MESUPRES. Il en est de même pour le dixième suspect. Le onzième est une professeur d'Espagnol au lycée de Fenoarivo, le douzième un opérateur de saisie et renfort paquetage au niveau du PAT, enfin la treizième, une femme, qui est responsable du scellage auprès de cette même entité de l'université d'Antananarivo.
Toutefois, une mention particulière à propos de ce dernier. Il ne figure pas dans la liste du personnel au conclave. Il a déclaré au Parquet qu'il était sous l'ordre d'un haut responsable de l'enseignement supérieur (DES), afin de remplacer un autre agent, qui était désigné à effectuer le conclave mais ne peut y participer pour des motifs qui lui sont inconnus. Au moment de l'enquête, le concerné n'a pas présenté une pièce d'identité et il a usurpé le nom de la personne qu'il devait remplacer. Toutefois, les autres renseignements sont les siens.
Concernant les personnes soupçonnées, mais qui ont obtenu une liberté provisoire, on y trouve un coordonnateur administratif au niveau du PAT de l'université d'Antananarivo, un autre coordonnateur administratif auprès du personnel du CNRE, un opérateur de saisie au sein du personnel de l'office du baccalauréat d'Antananarivo, un coordonnateur informatique, un chef de service statistique et évaluation au CNTEMAD, enfin un responsable de scellage au niveau du PAT de MESUPRES.
Pour revenir au déferrement du lundi soir dernier, les auditions ont eu lieu jusqu'à tard dans la soirée, et elles se poursuivent dans d'autres Régions de Madagascar. A propos, trois individus ont été placés sous mandat de dépôt, six ont bénéficié de liberté provisoire et 10 sont désormais placés sous contrôle judiciaire.
Cette affaire de fuite de sujets du baccalauréat à Antananarivo a défrayé la chronique, car elle porterait préjudice à l'égalité des chances pour les étudiants malgaches qui ont travaillé dur pour réussir leurs examens. En attendant que l'enquête soit définitivement bouclée, les autorités ont pris des mesures pour garantir l'équité du système éducatif.
Franck R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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