Publié dans Politique

Bousculade à Mahamasina - 55 victimes quittent l'hôpital

Publié le dimanche, 27 août 2023


48h après la bousculade monstrueuse ayant occasionné la mort d'une dizaine de personnes et des blessures sur plusieurs autres, une nouvelle encourageante nous est parvenue, dans la journée d'hier. Car de source hospitalière au niveau de l'HJRA, 55 victimes sur un total de 85 personnes, ont quitté ce centre de santé, après leur admission dans le service des urgences. Quant au nombre des victimes décédées, une statistique officielle auprès dudit établissement hospitalier d'Ampefiloha l'établit à 12 victimes. Pour revenir brièvement au déroulement de cette tragédie, les témoignages abondent dans le sens qu'un groupe d'inconnus en serait le responsable. "Puisque de nombreuses personnes faisaient encore la queue à l'extérieur du stade alors que les places ont affiché complètes sur les gradins, les services et autres Forces de l'ordre ont dû interrompre l'entrée du public à l'endroit, et ce, en dépit d'une déclaration du personnel de sécurité aux responsables que des fan zones n'ont plus pu accéder à l'intérieur", explique un témoin sur place. Et de poursuivre : "Et pourtant, l'une des files de personnes s'impatientant à entrer au stade, s'étendait jusque dans le Bazar du quartier tandis qu'une autre le fut jusque dans la direction du gymnase. Dépités, et étant donné la longue attente à laquelle ils étaient astreints, ces gens ont haussé le ton. C'était le signal de départ à ces bousculades. Des personnes qui se trouvaient en dernier rang ont fait le forcing. Dans le chaos, beaucoup ont fait une chute et furent rapidement piétinés sinon complètement submergés par cette horde d'individus déchainés et pressés d'entrer à l'intérieur du stade. Sous la poussée, le portail a fini par céder et la meute d'excités s' engouffrait dans cette brèche ", continue notre interlocuteur. Moins chanceuse, une jeune fille fut blessée et a dû être hospitalisée : "J'étais déjà sur le point de quitter le stade, et sortir par ce portail lorsque cette horde d'individus vint à ma rencontre, et m'a submergée, et voilà ce qui m'arrivait", relate la victime sur son lit d'hôpital. Certains affirment avoir pu prendre en photo cette poignée d'inconnus, qui ont bousculé ceux qui étaient au premier rang. "Et pourtant, beaucoup de femmes et d'enfants s'y trouvaient. Ce qui explique le nombre des victimes tuées ou se faire blesser dans cette bousculade monstrueuse", explique un autre témoin.
Mais cette affaire n'a pas laissé les autorités de marbre. La Gendarmerie et la Police, qui sont regroupées au sein de l'Etat major mixte ou EMMO/FAR Antananarivo, étaient sorties du silence. Samedi dernier, le colonel commandant la CIRGN Analamanga, qui a parlé au nom de l'EMMO, a expliqué qu'une enquête mixte a été ouverte pour tenter d'élucider cette affaire. Et il a promis que le résultat de cette enquête, afin de savoir le déroulement du drame et en même temps de déterminer les responsabilités, enfin les mesures à prendre, sera bientôt communiqué.
Franck R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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