Publié dans Politique

Election présidentielle - La liste définitive des candidats attendue ce jour

Publié le vendredi, 08 septembre 2023



La Haute Cour constitutionnelle (HCC) de Madagascar devrait annoncer la liste officielle des candidats à l'élection présidentielle ce jour au plus tard, tout en notifiant la Commission électorale nationale indépendante du pays, selon le décret fixant les modalités d'organisation de l'élection présidentielle.
A l'issue de la période officielle de dépôt des dossiers de candidature, du 23 août à 9 heures au 6 septembre à 18 heures, la HCC avait annoncé avoir recueilli 28 dossiers de prétendants à Iavoloha. Depuis mercredi, les juges procèdent à la vérification du respect des conditions de recevabilité des candidatures et des conditions d'éligibilité des candidats. Il n'est pas exclu que la liste se réduise à une dizaine de candidatures.
4 désistements
En tout cas, 4 personnalités ayant déposé leurs dossiers ont annoncé leurs intentions de ne pas poursuivre la course à la présidentielle, à savoir Masy Goulamaly, Julia Mickaëlle Rasolofonoriniaina, James Andriantsihety Rasoamaka et Annick Ratsiraka. Pour motiver ces retraits, on évoque pour certains  l'impossibilité de réunir dans les temps des pièces dans le dossier de candidature, pour d'autres, on évoque des raisons comme le non-respect des textes en vigueur par certains adversaires qui ont déposé leur candidature.
Ces retraits sont, dans les faits, impossibles. L’article 13 alinéa premier de la loi organique N°2018-009 relative à l’élection du Président de la République dispose en effet qu’aucun retrait de candidature n’est plus admis après la date limite du dépôt des dossiers de candidature. Si leurs dossiers répondent aux exigences, elles seront retenues dans la liste officielle, même s’ils ont annoncé leur retrait.
Des surprises…ou pas
En tout cas, sauf surprise, la candidature de l'actuel Chef de l'Etat devrait figurer dans la liste. Et ce malgré les gesticulations de certains partis tels que Malagasy Miara-Miainga ou encore le Hery vaovao ho an'i Madagasikara, qui ont déposé des requêtes en invalidation de la candidature de Andry Rajoelina. Des requêtes qui sonnent une fois encore comme une forme de pression condamnable contre les juges constitutionnels, notamment car ces requêtes ne reposent sur aucune base juridique.
Ces partis et leurs candidats  oublient en effet qu'il s'agit de dépôt de candidature et non de publication de la liste officielle des candidats. En l'occurrence, personne ne peut interdire à un citoyen de déposer sa candidature. Un citoyen est éligible tant qu'il remplit les conditions édictées par la loi et qu'il n'a pas été déclaré inéligible. Ils ne peuvent pas interdire à un citoyen de déposer sa candidature. Il est du rôle de la HCC de faire le tri dans les candidatures.
La balle dans le camp de la HCC
 Faut-il par ailleurs également rappeler que cette même HCC a déjà tranché sur le sujet dans une décision récente, suite à une requête d'une candidate à la précédente élection présidentielle. Dans son arrêt, non susceptible de recours, Ambohidahy avait indiqué ne pas être compétente pour dire et pour juger que Rajoelina Andry a perdu la nationalité Malagasy. Et la HCC de souligner que cette compétence appartient au pouvoir réglementaire. Concrètement, seul un décret pris par le Gouvernement peut constater la perte de nationalité.
Si le candidat Rajoelina a pu présenter un certificat de nationalité, malgré la pression et le terrorisme moral exercés par ces adversaires politiques sur la justice, c'est qu'il jouit pleinement de la nationalité Malagasy. Il est du devoir de la justice de délivrer le certificat en l'absence de décret constatant la perte de la nationalité. D'ailleurs, la HCC avait déjà avalisé la candidature de Rajoelina en 2018, pourquoi en serait-il autrement cette année alors qu'il n'y a pas eu de faits nouveaux entre-temps.
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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