Publié dans Politique

Ministre Hajo Andrianainarivelo - « Le jardin d’Antaninarenina restera un domaine public »

Publié le dimanche, 24 février 2019

Ferme. Le ministre de l’Aménagement du territoire, du Logement et des Travaux publics, Hajo Andrianainarivelo, l’a été samedi dernier, sur la vente
illicite du jardin d’Antaninarenina, un bien de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA).  « Domaine public depuis les années 30, ce jardin le restera. Les dirigeants actuels n’accepteront jamais qu’il passe entre les mains d’autrui », a promis le ministre à l’endroit de quelques manifestants venus pour décrier la vente de cet espace vert de la Capitale qui, à lui seul, renferme des années d’histoire non seulement d’Antananarivo-ville mais également de Madagascar. « Une enquête a été déjà effectuée, vous en saurez plus d’ici peu. Mais je vous assure que les responsables trempés dans cette affaire seront sanctionnés. La seule révélation que je peux émettre aujourd’hui c’est l’existence de tout un réseau, comprenant des éléments de la CUA, du domaine et de la Justice, qui fabrique des pièces pour réaliser ce genre de vente », précise Hajo Andrianainarivelo. A lui d’ajouter que tous les terrains de la Commune urbaine d’Antananarivo vendus ces dernières années seront repris par l’Etat. « Nous avons découvert que ce jardin d’Antaninarenina n’est pas le seul bien de la CUA vendu illégalement. On fera tout pour qu’ils réintègrent le domaine public », révèle le ministre de l’Aménagement du territoire. Des actions judiciaires allant dans ce sens seront entreprises d’ici peu. L’office régional du tourisme d’Analamanga (ORTANA), occupant du lieu, est le premier à déclarer de poursuivre ses demandes au niveau de la Justice. 

« On va déposer une requête pour nullité de vente auprès du Tribunal administratif  le plus tôt possible. Un domaine public, selon la loi, est interdit à la vente et également insaisissable », affirme Maitre Koto Radilofe, du cabinet éponyme, avocat de l’ORTANA à qui le Tribunal n’a pas donné gain de cause sur sa demande de suspension en exécution de l’expulsion de son client. Et même si ce verdict proclamé jeudi dernier donne à l’acquéreur le droit de procéder dès aujourd’hui même à la démolition des infrastructures et l’expulsion des occupants du jardin d’Antaninarenina et la faculté de le clôturer, il est certain que celui-ci, qui a maintenant la queue entre les pattes, ne le fera pas. « Vous perdez votre temps et vos actions malsaines n’aboutiront jamais. Cessez de s’adonner à vos pratiques répugnantes », a averti le ministre aux auteurs de ce détournement de biens publics ainsi qu’au « recéleur ». C’est le journal que vous tenez entre les mains qui est le premier à lancer l’alerte sur la disparition probable du jardin d’Antaninarenina. Les documents entre nos mains mentionnent que c’est Lalaina Berthnés, président du conseil municipal à l’époque, et non Guy Razanamasy ou Lalatiana Ravolomanana, qui a conclu la vente en 1998 à une somme dérisoire de 6 millions d’ariary. Contrairement aux dires de l’équipe actuelle de la mairie d’Antananarivo qui affirme n’avoir connaissance de cette vente qu’après une récente enquête interne, elle était au courant. A preuve,  l’attestation administrative signée en 2017 par un haut responsable de la CUA. Affaire à suivre de très près…
La rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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