Publié dans Politique

Tagnamaro - Le concept fait son bonhomme de chemin

Publié le mercredi, 15 mai 2019

Ce samedi, Madagascar entre dans la 3e édition du tagnamaro. Un concept initié par le ministère de la Communication et de la Culture et copié du Rwanda qui, au lendemain de la fin de la longue et meurtrière guerre civile, l’a inventé pour d’un côté, cimenter l’union nationale et la reconstruction du pays de l’autre. Si le Rwanda a réalisé  le  développement qui fait pâlir d’envie actuellement certains, ce travail communautaire obligatoire chaque dernier samedi du mois constitue une des explications.

 

Le concept est encore au stade du balbutiement à Madagascar et son institutionnalisation aura encore un long chemin à parcourir. Un changement de mentalité s’avère ainsi nécessaire pour adhérer à cette noble cause. L’espoir est tout de même de mise en se référant aux témoignages des bénéficiaires des actions entreprises depuis la 1ère édition du tagnamaro ainsi que la large participation directe ou indirecte des diverses entités publiques ou privées. Les ministères, les associations, les démembrements du pouvoir dans les régions, les chancelleries étrangères à Madagascar et bien d’autres ont adhéré au concept en tenant leur tagnamaro. Même les représentants diplomatiques de la Grande île ont emboîté le pas à l’instar des ambassades malagasy en France et en Belgique.

Pas plus tard qu’hier, c’est la direction des affaires sociales et politiques de la Présidence de la République qui est entrée en action en tenant son travail communautaire à l’EPP Iavoloha. L’équipe d’Iavoloha avec des membres du personnel des ministères ont rafraîchi les murs de l’établissement scolaire et procédé au nettoyage des alentours de l’enceinte. La tenue des élections législatives oblige, la 3e édition du tagnamaro ne se déroule pas le dernier samedi du mois, soit le 25 mai, mais après-demain. Alors que les détracteurs de cette trouvaille du ministère de la Communication et de la Culture espéraient  à une « baisse de tension » de l’engouement de la population, il n’en est rien. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les réseaux sociaux pour avoir les programmes proposés par les uns et les autres.

Pour l’initiateur du concept à Madagascar, il a choisi la réhabilitation d’un symbole historique d’un quartier la Haute ville à Antananarivo. Il s’agit du « vavahady mitafo » (portail couvert) sis à l’escalier menant d’Ambanidia à Andafiavaratra. L’école publique Flacourt, dans ce même quartier, recevra aussi un sérieux lifting à cette occasion ainsi que des marches en piteux état de l’escalier en question. Le nettoyage de la cour du Palais du Premier ministre à Andafiavaratra figure également sur la liste des activités de l’équipe de la ministre Lalatiana  Andriantongarivo Rakotondrazafy à cette 3è édition du tagnamaro.

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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