Publié dans Politique

Découverte de crânes humains à Toamasina - Les affirmations de la domestique s’avèrent fausses

Publié le mercredi, 21 août 2019

Le procureur du tribunal de 1ère instance de Toamasina, Thierry Lauret Rajaonah, s’est exprimé sur l’affaire touchant la supposée découverte macabre par une jeune femme chez un particulier à Morarano, Ambolomadinika, Toamasina, le 10 août dernier. Il a convoqué la presse, mardi dernier, pour infirmer les dires de la domestique de 20 ans qui affirmait avoir vu des crânes d’êtres humains dans la douche d’une vieille dame, à Ambolomadinika, qui venait de l’embaucher. Une déclaration mensongère qui a failli à la patronne en question d’être victime d’un lynchage populaire sans l’intervention des Forces de l’ordre. Ces dernières, après avoir été avisées par la domestique de l’existence de ces restes humains, ont tout de suite procédé à la perquisition de la maison indiquée. Entre temps, la foule commençait à s’amasser devant la maison et voulait s’en prendre aux occupants, surtout à la patronne qui serait asociale. En dépit de la recherche infructueuse de la police à l’issue de la perquisition, la foule, gavée par la rumeur, ne croyait pas à la version des autorités et campait toujours devant la maison, s’entêtant de rendre justice elle-même. Il a fallu à la police utiliser du gaz lacrymogène pour la disperser.


Après de minutieuses enquêtes effectuées par la police et la transmission des dossiers au parquet, le procureur du tribunal de Toamasina est sorti de son silence. Pour lui, il n’y a pas l’ombre d’un doute, les propos de la fille revêtent un caractère de déstabilisation pure et simple. Ce qui fait que la concernée s’expose, elle aussi, à un risque de poursuites.
Mais c’était aussi une occasion pour le procureur de retracer brièvement les faits. La jeune personne en cause était venue frapper à la porte de la locataire des 4 chemins à Morarano, après qu’elle y a trouvé l’affichette d’offre d’emploi. Rapidement, les pourparlers entre les deux parties ont été conclus par l’embauche sur le champ de la jeune postulante, c’est-à-dire le 10 août dernier. Il a été convenu qu’elle recevra un salaire mensuel de 200 000 ariary. Cependant, son employeur aurait demandé à sa future domestique de prendre une douche avant qu’elle ne prenne sa fonction. C’était dans ces circonstances qu’elle aurait  vu les crânes  en question et ce qui l’a poussée à prendre rapidement la fuite.
 Franck R./T.H

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Evêques de Madagascar - Mise en garde contre la vengeance et la violence
  • Infrastructures de la JIRAMA - Plusieurs sites stratégiques sous haute surveillance
  • Affaire SMGD-CNAPS - 11 personnes présentées au PAC
  • Affaire CNaPS – SMDG - L’ancien DG Rakotondraibe Mamy sort de son silence
  • Epouse de Naina Andriantsitohaina - Des activistes dénoncent sa garde à vue
  • Collectivités territoriales - Les maires de Madagascar unis contre les actes d’intimidation
  • Actu-brèves
  • Enquête de Claudia Andriantsitohaina - L’Observatoire Mahitsy Fijery interpelle sur le respect des droits humains
  • Commune urbaine d’Antananarivo - Naina Andriantsitohaina n’est pas la SMGD

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Traque aveugle
    Attention, danger particulier ! Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, a lancé une initiative prenant l’allure d’une véritable déclaration de guerre contre l’impunité ! Quelle bonne volonté d’assainir la gestion des affaires du pays ! Quelle louable initiative afin de mettre sur les rails la bonne gouvernance ! Nous-mêmes, à travers la colonne éditoriale du journal durant ces 10 ans qu’on est là, nous n’avions de cesse de tirer la sonnette d’alarme à l’intention des tenants du pouvoir à combattre sans fioritures contre les dérives de la mauvaise gouvernance notamment celles liées à l’impunité renforçant l’emprise de la corruption. Le Chef de l’Etat, de l’époque, Rajoelina Nirina, a donné des instructions fermes mais les ordres et les consignes se perdent et s’effondrent dans les dédales de l’administration et cela en « vertu » de la loi de l’indifférence et de la gabegie. En somme, le locataire de…

A bout portant

AutoDiff