Publié dans Politique

Ambovombe Androy - Un candidat attaque la CENI

Publié le mardi, 03 décembre 2019

Mécontent, un candidat à Ambovombe Androy a décidé d’attaquer le centre électoral de district (CED), le démembrement local de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le candidat en question a ainsi adressé une requête au tribunal administratif de Toliara dont  la copie au ministre de l’Intérieur et au président de la CENI.

L’objet de la requête porte sur la contestation des résultats des élections dans la capitale d’Androy pour cause d’irrégularités. Le plaignant confirme avoir été témoin de la distribution d’importante somme d’argent la nuit du 26 novembre et le jour de l’élection du 27 novembre. Le taux de participation a été très faible dans la circonscription.

 

Nombreuses anomalies ont aussi été citées. Parmi elles, le remplacement des membres des bureaux de vote (BV) deux jours avant le scrutin. Pourtant, il n’y a aucune formation pour eux. C’est aussi le cas de la plupart des BV dans toute l’étendue du territoire. De plus, des membres du BV n’ont pas porté de badge tel qu’il est stipulé par la loi en vigueur.

Transfert forcé

 

Quant à la liste électorale, elle n’a été pas été publiée 2 ou 3 jours avant le scrutin. Elle a subi des modifications contrairement aux annonces officielles. Des rajouts ont eu lieu en faveur d’un autre candidat. L’achat des voix a existé réellement. Des cartes nationales d’identité ont été ramassées le jour du scrutin en échange de somme d’argent payée a posteriori.

 

Par la même occasion, le candidat insatisfait d’Ambovombe a déploré le transfert forcé de BV à d’autres endroits différents des lieux habituels le jour du vote. Andova et Beanike II ont été pris comme exemples à ce sujet. Un autre a été replacé dans sur un site privé. En outre, le candidat dénonce l’agression verbale voire physique initiée par un candidat à l’encontre de certains de ses délégués. En effet, ceux-ci n’ont pas pu signer les procès-verbaux comme le veut l’usage.

Conscience

Les faits contestés rendent également compte de la circulation des bulletins uniques pré-signés et pré-cochés. Par-dessus tout, les matériels de vote ont présenté des défaillances et de non-conformité. Des urnes sont fissurées si d’autres n’ont jamais été fermées lors du scrutin.

Selon toujours le candidat, les procès-verbaux ont été pré-signés sans même que les délégués de vote aient eu le temps d’appréhender la situation. La mention fait état de conformité. Pourtant, la réalité est différente. Des carnets des bulletins uniques ont été arrachés ou ont été classés ailleurs avant leur utilisation.

En conclusion, le candidat mécontent a affirmé que les électeurs dans sa circonscription ont été intimidés, harcelés par la distribution d’argent dans la nuit du 26 au 27 novembre. « La liberté de voter en toute conscience est totalement bafouée », déplore-t-il. Le candidat a mis la responsabilité des anomalies et irrégularités dénoncées sur le dos du démembrement local de la CENI.

M.R.

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Editorial

  • Traque aveugle
    Attention, danger particulier ! Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, a lancé une initiative prenant l’allure d’une véritable déclaration de guerre contre l’impunité ! Quelle bonne volonté d’assainir la gestion des affaires du pays ! Quelle louable initiative afin de mettre sur les rails la bonne gouvernance ! Nous-mêmes, à travers la colonne éditoriale du journal durant ces 10 ans qu’on est là, nous n’avions de cesse de tirer la sonnette d’alarme à l’intention des tenants du pouvoir à combattre sans fioritures contre les dérives de la mauvaise gouvernance notamment celles liées à l’impunité renforçant l’emprise de la corruption. Le Chef de l’Etat, de l’époque, Rajoelina Nirina, a donné des instructions fermes mais les ordres et les consignes se perdent et s’effondrent dans les dédales de l’administration et cela en « vertu » de la loi de l’indifférence et de la gabegie. En somme, le locataire de…

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