Publié dans Politique

Autosuffisance alimentaire - Objectif atteint plus tôt que prévu

Publié le dimanche, 19 janvier 2020

Autosuffisance alimentaire. L'expression était pour la première fois parvenue aux oreilles de la plupart des Malagasy dans les années 80 lorsque le Président de l'époque, Didier Ratsiraka avait laissé entendre que les pays qui seront autosuffisants du point de vue alimentaire dans les années 2000 seront des pays puissants. Un objectif que Madagascar n'a toujours pas atteint jusqu'ici, preuve en est les importations massives de produits de première nécessité du pays. Cette autosuffisance alimentaire figure justement parmi les « Velirano », autrement dit, les engagements, du Président de la République Andry Rajoelina. Un objectif qui semble être atteignable plus tôt que prévu.

 

En effet, un « Memorandum  of Understanding » ou « Mémorandum d'entente » a récemment été signé entre le ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche et le groupe « Elite Agro LLC » qui a son siège à Abu Dhabi, Emirats-Arabes Unis. Ce document, qui ne lie pas les parties, permettra au groupe émirati d'exploiter 60 000 hectares dans la Région Bas-Mangoky, pour la riziculture, la culture de céréales, de soja, de pois de cap et d'arachides.

Elite Agro LLC propose d'apporter son savoir-faire et sa technologie pour produire 350 000 tonnes de riz en une saison, 150 00 tonnes de blé annuel pouvant aller jusqu'à 240 000 tonnes, du soja à hauteur de 300 000 tonnes par an, du pois de cap à hauteur de 20 000 tonnes et de l'arachide de 30 000 tonnes annuel. Il est important de souligner qu'il ne s'agit pour l'heure que d'un partenariat. Dans le cas où l'essai est concluant, un contrat définitif ne pourrait être signé que dans un an.

En outre, il ne s'agit nullement d'un bail emphytéotique comme ce fut le cas sous le régime de Marc Ravalomanana à l'époque avec le conglomérat Daewoo. Dans le cas actuel, l'Etat ne loue ni ne vend ses terres. Il prête les  terrains. Dans le cadre de ce mémorandum, les deux parties se sont en effet engagées à apporter leur part de contribution : L'Etat malagasy met la terre à la disposition de l'Elite Agro LLC et cette société amène ses machines, son savoir-faire et rétribue les paysans qui travailleront dans les champs. Notons qu'une prospection a été faite par cette société et le Bas-Mangoky, où se situe la fameuse plainte de Bevoay, serait propice à cet agribusiness. Par ailleurs, il faut savoir que la société émirati proposerait de travailler avec les paysans et aurait affirmé qu'aucune expropriation ne serait tolérée.

Au-delà de ce qui a été dit auparavant, l'Etat malagasy a fait preuve de transparence du début jusqu'à la fin dans ce partenariat. En 2008, les Malagasy étaient laissés dans l'ignorance quant au contenu du contrat établi avec Daewoo. L'affaire avait été mise au grand jour suite à des investigations de la presse.

Avec les 350000 tonnes de production de riz escomptées, l'objectif d'autosuffisance alimentaire à Madagascar serait déjà atteint. Faut-il en effet souligner que tous les produits seront vendus en totalité à l'Etat malagasy lequel sera le seul à décider de la destination des produits. La société émirati n'aura pas le droit d'exporter les produits. Pour Daewoo, les produits cultivés sur le 1,3 million d'hectares étaient prévus à l'exportation…

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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