Publié dans Politique

Lutte contre le Kere - L'Etat apporte des solutions

Publié le mercredi, 19 février 2020

L'appel de détresse des populations du Grand-Sud de Madagascar n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. En effet, le pouvoir central annonce, en effet, des solutions pour soulager les populations en difficulté. Le problème de sécheresse, de l'insuffisance d'eau ainsi que de l'insécurité alimentaire dans le « deep south » constituait le sujet principal abordé durant le Conseil des ministres qui s'est tenu, hier, au Palais d'Etat d'Iavoloha. 6 Districts à savoir, Amboasary Atsimo, Ambovombe, Bekily, Betioky, Ampanihy et Tsihombe sont principalement concernés par le problème. Le Conseil des ministres a annoncé des solutions d'urgence pour faire face à cette situation.

 

Il a notamment été décidé l'envoi sur place de camions citernes pour distribuer gratuitement de l'eau dans les localités frappées par la sècheresse, la distribution de vivres pour les femmes et les enfants, celle de compléments alimentaires pour près de 35.000 enfants en partenariat avec les bailleurs au sein du projet Nutriset, ainsi que l'acheminement de vivres et de médicaments qui seront distribués par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes.

La création de sites pilotes a en outre été la principale décision prise durant cette réunion hebdomadaire de l'Exécutif. Des sites pilotes où seront installées des solutions durables afin de lutter efficacement contre l'insécurité alimentaire qui sévit dans la partie Sud de la Grande île depuis plusieurs années. Des forages d'eau potable ou encore des constructions d'entreprise, utilisant les techniques d'ultrafiltration et de désalinisation des eaux de mer pour être potables, seront installés sur chaque site. Ces derniers seront approvisionnés en matériels de filtration d'eau dans un délai de trois mois. Chacun de ces sites sera capable de fournir en eau potable 35 000 personnes. Un pipeline d'eau supplémentaire sera également construit selon les instructions du Président de la République.

Dans le même ordre d'idée, des techniques agricoles,  permettant la riziculture pluviale, la culture de maïs et de patate douce,  et également d'augmenter les récoltes afin de subvenir aux besoins des populations de ces localités, seront mises en place sur ces sites. Des endroits qui accueilleront des centres de santé dotés de moyens humains et matériels suffisants. Des conditions de travail spécial seront mises en œuvre pour le personnel de santé afin de les encourager à rester sur place, notamment la construction de maisons ou l'instauration d'indemnités d'éloignement. Le personnel sera présent sur les lieux durant une année et un système de rotation va être mis en place. De même, des logements sociaux répondant aux besoins, à la culture et aux us des populations locales seront également construites sur ces sites pilotes.

Durant le Conseil des ministres, des consignes ont été données par le Président de la République pour que les ministères concernés se réunissent dès ce jour, afin que les travaux dans les sites pilotes puissent commencer immédiatement. Ces sites pilotes seront érigés grâce aux ressources propres de l'Etat. Un appel est lancé aux partenaires pour permettre le développement du projet dans un futur proche. Le Chef de l'Etat a donné une consigne pour que ces sites pilotes soient opérationnels dans un délai de 4 mois, autrement dit avant le 26 juin. Une assistance humanitaire d'envergure sera fournie aux populations pour alléger le problème d'insécurité alimentaire. Le Président de la République prévoit une descente dans ces localités avec les ministres concernés, ainsi que les partenaires internationaux.

La Rédaction

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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