Publié dans Politique

Secteur privé - Les entreprises optent pour le congé obligatoire

Publié le jeudi, 26 mars 2020

Le chômage technique n'est pas une option. Des entreprises ont ainsi adopté une autre stratégie pour faire face aux impacts générés par le confinement et les mesures de prévention contre le coronavirus. Elles optent ainsi pour le congé obligatoire. Dans ce sens, une institution financière a averti tous ses collaborateurs que : « pour limiter autant que possible le risque d'exposition de nos collaborateurs au virus COVID-19, et afin d'assurer la pérennité de notre banque, nous devons adapter notre organisation pendant cette période de crise en limitant le nombre de collaborateurs présents physiquement au bureau ». Effectivement, les activités économiques dans la Capitale évoluent aujourd'hui au ralenti. Même si les impacts ne sont pas directs, les institutions financières sont évidemment touchées par la situation actuelle. 

Pour réduire au maximum ces impacts, cette banque a donc choisi de mettre en place de nouvelles dispositions notamment pour tous ses collaborateurs, dont les activités ne sont pas indispensables dans le contexte actuel, qui ne feront pas de télétravail et qui ne seront pas obligés de venir au bureau. Toutes ces personnes devront prioritairement apurer leurs congés annuels jusqu'au solde de 10 jours. Les nouvelles recrues de moins d'un an utiliseront les congés anticipés jusqu'à 10 jours. « Après l'attente de ces seuils, les collaborateurs passeront en congé exceptionnel payé. En fonction de la durée et de la gravité de la crise que nous n'arrivons pas à mesurer à ce stade, ces dispositions pourraient être modifiées ultérieurement », notifie l'institution dans sa communication. De nombreuses sociétés suivent cet exemple, notamment pour préserver autant leurs intérêts que ceux de leurs collaborateurs. 

Décision correcte

Face à ce genre de décisions, bon nombre d'employés se plaignent sur les réseaux sociaux. Ils qualifient cette pratique d'injuste et non-conforme aux lois en vigueur. « En temps normal, quand il est question de congé, l'employeur et l'employé définissent respectivement les 15 jours à prendre. Toutefois, nous nous trouvons aujourd'hui en état d'urgence sanitaire, donc le fait de décider d'un congé obligatoire est tout à fait acceptable, surtout que cette décision est prise pour éviter tout chômage technique. Et le Président de la République a même encouragé ce genre d'initiative pour préserver la population » explique un juriste, avant de rajouter qu' « avec le congé obligatoire, les employés continueront à bénéficier de leur salaire, contrairement dans un cas de chômage technique. En plus, l'employeur dont il est question ici a quand même laissé dix jours restants pour tous ses collaborateurs ». 

En tout cas, des mesures exceptionnelles de ce genre peuvent s'appliquer tant qu'elles permettent de garantir la sécurité des employés, et ce sur tous les plans. 

Rova Randria

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Editorial

  • Flou concomitant
    Une zone d’ombre, des fois opaque, entre Air Mad et Madagascar Airlines ! Le passage de la compagnie nationale Air Madagascar, Air Mad, à Madagascar Airlines entretient un flou persistant ou concomitant. Si le relais entre les deux compagnies nationales de transport aérien devait être transparent selon la règle de l’art et respectant la procédure normale, il n’en est rien du moins suite à la récente mise au point du syndicat du personnel de l’Air Mad. Créée en 1961, en plein décollage de la première République, symbole vivant du retour de la souveraineté nationale le 26 juin 1960, la compagnie nationale de transport aérien Air Madagascar voit le jour. Elle fut le résultat de la fusion entre Air Madagascar et le réseau local d’Air France. A ses tout débuts, la compagnie portait d’abord l’identité commerciale MADAIR, ce n’est qu’un an après, en 1962, qu’elle a été officiellement rebaptisée en portant…

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