Publié dans Politique

Coronavirus - Ihanta Randriamandrato souhaite plus de victimes

Publié le jeudi, 26 mars 2020

Une sortie médiatique plus que choquante ! L'ancienne ministre et non moins ténor du parti « Tiako i Madagasikara », Ihanta Randriamandrato  a été l'invitée d'une chaîne privée de la Capitale avant - hier. Cet ancien membre du Gouvernement du temps de la Transition s'est exprimé sur la situation actuelle, la menace du coronavirus en l'occurrence, et s'est montré perplexe concernant la transparence dans la publication des nombres de cas confirmés comme ayant été atteints par ce virus. Cette politicienne a notamment déclaré qu'elle « ne croit pas » au bilan qui faisait état de 19 cas confirmés et zéro mort au moment de sa déclaration. Elle affirmait également qu'il est pratiquement impossible qu'il n'y ait aucun mort jusqu'à maintenant et sous- entend que le régime tenterait de dissimuler les statistiques exactes relatives aux victimes du COVID-19. Elle s'interroge même pourquoi la Grande île pourrait être différente des autres grands pays comme l'Italie ou la France. Une affirmation des plus aberrantes en cette période de crise sanitaire.

Fidèle à la ligne politique du parti dont elle est issue, Ihanta Randriamandrato s'est aussi contentée de critiquer toutes les mesures prises par l'Etat pour endiguer la propagation du coronavirus dans le pays. En résumé, tout porte à croire que la situation actuelle n'est donc pas assez dramatique pour cette ex - ministre qui souhaiterait que cette pandémie fasse plus de victimes chez ses compatriotes malagasy.

Deux poids, deux mesures 

Dans une situation tendue traversée par le pays en ce moment, le patriotisme et l'unité sont plus que de mise. A preuve, le Président de la République, Andry Rajoelina n'a cessé de répéter dans ses déclarations que l'heure est à la solidarité et qu'il fallait laisser de côté les discordes politiques au profit de l'intérêt supérieur de la Nation. Malheureusement, cela ne fait pas partie des vocabulaires de certains politiciens qui semblent vouloir déterrer la hache de guerre au mauvais moment.

D'après les dernières explications du ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo, des sanctions attendent les personnes qui véhiculent des rumeurs, des fausses informations ou autres informations qui pourraient compromettre la stabilité et l'ordre public. Aux dernières nouvelles, 09 citoyens font actuellement l'objet de poursuites judiciaires dont 03 déjà envoyés en prison.

Plus d'un s'interroge alors si les Forces de l'ordre ne fait pas un deux poids, deux mesures en faisant l'impasse sur les déclarations de cette ancienne ministre qui ne sont ni plus ni moins qu'une forme de déstabilisation en pleine période de crise. Force est de se demander si les politiciens bénéficient donc d'une immunité parlementaire pour ne pas être inquiétés malgré les propos irresponsables qu'ils tiennent dans le simple but de semer la confusion chez la population.

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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