Publié dans Société

Travailleuses migrantes dans les pays arabes - Une femme décédée, 293 Malagasy emprisonnées

Publié le lundi, 13 décembre 2021



La situation se dégrade. Des femmes malagasy qui travaillent comme domestiques dans les pays arabes, notamment le Koweït et l’Arabie Saoudite, vivent un calvaire au quotidien. Selon les informations recueillies auprès de l’association « Zanak’i Gasikara », une femme domestique a récemment perdu la vie en Arabie Saoudite. Après plusieurs mois de maladie, elle a été évacuée d’urgence par la Police à l’hôpital mais les soins fournis n’ont pas pu la sauver. Le rapatriement du corps de la victime aurait dû se faire le 6 décembre dernier, mais en vain. D’un autre côté, 180 travailleuses migrantes de nationalité malagasy sont actuellement emprisonnées au Koweït, contre 100 en Arabie Saoudite. Cinq autres femmes sont également détenues à Oman. Aux dernières nouvelles, 8 femmes malagasy  viennent aussi d’être arrêtées par la Police saoudienne, faute de papiers. « Ces femmes n’ont commis aucune infraction mais ont été saisies par les autorités faute de papiers en règle. En voulant informer de leur situation ou dénoncer les cas de maltraitance aux responsables malagasy dans ces pays arabes, les travailleuses migrantes sont menacées », rapporte la présidente de ladite association.
Appels de détresse
L’association « Zanak’i Gasikara » a reçu des vidéos filmées secrètement par les femmes malagasy, montrant leur calvaire, outre les appels de détresse de leurs familles. Certaines d’entre elles sont devenues folles, d’autres malades. Elles dénoncent également l’indifférence des ambassades de Madagascar dans leurs pays d’accueil. Puisque les pays arabes veulent rapatrier tous les domestiques sans papiers, ils ont accepté de prendre en charge les billets d’avion de ces femmes malagasy. La compagnie aérienne Ethiopian Airlines a d’ailleurs été sollicitée pour ce faire. Cependant, aucune autorisation d’atterrissage sur le sol malagasy n’est accordée jusqu’ici. Pour sa part, Koweït a affrété un avion spécial pour le rapatriement de ces femmes. Mais cela n’a pas pu se faire, faute d’autorisation spéciale. « Nous sollicitons la collaboration avec le ministère des Affaires étrangères pour faciliter le rapatriement de ces femmes en détresse. Leur sort risque de s’aggraver dans les pays arabes, d’autant plus que bon nombre d’entre elles sont à la fin de leur contrat, outre celles qui sont déjà des sans papiers », implore la première responsable de ladite association. Notons que les cartes consulaires, en possession de ces travailleuses migrantes, ne sont pas reconnues dans ces pays arabes. Affaire à suivre !
Recueillis par E.F.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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