Publié dans Société

Epidémie de bronchiolite chez les enfants - L’aérosol parmi les traitements prescrits

Publié le mardi, 22 mars 2022

L’une des infections respiratoires aigües (IRA) qui fait ravage. Une épidémie de bronchiolite frappe les enfants ces derniers jours, notamment les plus vulnérables. « Tout a commencé par une toux sèche, puis grasse pour finir avec de la fièvre et un sifflement dans les poumons. Nous l’avons déjà donné du médicament pour faire baisser la température ainsi que des remèdes de grand-mère pour la toux, mais aucune évolution. Nous avons ainsi décidé de l’emmener chez le pédiatre, où nous avons découvert que la plupart des enfants présentent les mêmes symptômes », nous confie R.R., mère d’un petit garçon de 2 ans dénommé E.

Outre les antibiotiques et les multivitamines, l’aérosol fait partie des traitements prescrits pour le petit garçon, tout comme pour d’autres enfants touchés par des IRA. Ceci pourrait expliquer le fait qu’une queue s’est formée dans la salle destinée pour l’aérosolthérapie d’un établissement hospitalier mère-enfant d’Antananarivo, lundi dernier. « Le pédiatre nous a prescrit une séance d’aérosol toutes les 3 heures durant le premier jour, vu que la petite a du mal à respirer, contre deux séances espacées aujourd’hui. Elle va mieux maintenant, avec une respiration plus dégagée et un bon sommeil », témoigne B.R., la mère d’une fillette de 14 mois résidant à Ambolokandrina.

Uniquement sous ordonnance

Ce traitement à l’aérosol permet d’administrer certains médicaments avec une meilleure efficacité locale, en évitant les effets indésirables et les limitations de doses induits par la voie générale. Le principe consiste à propulser le produit inhalé sous forme de fines particules par un générateur pneumatique, que ce soit du gaz, de l’air ou de l’oxygène, envoyé sous pression dans le nébuliseur ou ultrasonique. Celui-ci est inhalé par le patient et agit de façon directe sur les bronches et les voies aériennes supérieures. « Le traitement à l’aérosol est prescrit, soit pour dégager les bronches infectées, soit pour fluidifier la respiration de l’enfant. Il peut se faire dès que les symptômes d’infections respiratoires apparaissent, sans attendre la détresse respiratoire, mais les médicaments utilisés varient selon le cas, et ce, en fonction du stade de la maladie et de la réponse thérapeutique », explique le Dr Tovohery Ravelomanana, pédiatre. 

Toutefois, ce pédiatre avise que le traitement à l’aérosol se fait uniquement sur prescription médicale chez les enfants atteints de bronchiolite. Certains parents disposent cependant d’appareils pour ce traitement spécifique, dont la commercialisation reste interdite dans les pays occidentaux. « Dans les pays asiatiques, les parents des enfants asthmatiques peuvent s’assurer l’automédication via ces appareils, sur recommandation d’un pédiatre que l’on appelle "plan d’action" », souligne-t-il.

Notons que l’épidémie actuelle de bronchiolite chez les enfants se constate à cette même époque tous les ans. Elle frappe notamment en période d’intersaison d’hiver ou de saison pluvieuse, en mars et en novembre. Mais avec le changement climatique, l’on ne peut pas faire grand-chose pour s’en prévenir. Par contre, il faudrait booster le système immunitaire en consommant des aliments variés et équilibrés ainsi qu’en respectant les gestes barrières, dont le lavage fréquent des mains et le port du masque.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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